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Save the date 12/06/2016

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Cette semaine : Am I snob de Virginia Woolf, puis direction Ivry dans l’ancien laboratoire de synthèse atomique des Joliot-Curie, où vous découvrirez l’exposition Joël Andrianomearisoa, une pièce de théâtre au Studio Louvre de la Comédie Française La demande d’emploi, et pour finir un petit tour dans les collections permanentes du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris avec une exposition Jacques Grinberg, un peintre sans concession.

  • Jacques Grinberg ( 1941-2011) au musée d’art moderne de la ville de Paris.

Jusqu’au 18 septembre 2016

Jacques Grinberg "Fasciste" (tête de rat) 1985 Gouache sur papier. Don de la famille Grinberg

Jacques Grinberg « Fasciste » (tête de rat)
1985
Gouache sur papier.
Don de la famille Grinberg

C’est dans une petite pièce que les oeuvres de cet artiste, récemment entré dans les collections du musée d’art moderne, nous attendent.

Toiles colorées, ou encre de chine sur papier, les oeuvres de Jacques Grinberg nous transportent dans un univers à part.

Ces oeuvres de 1963 à 2010 sont pour la plupart  des dons de la famille ou de collectionneurs. Le Musée a fait l’acquisition d’une peinture.

Ces oeuvres colorées nous interrogent, il est difficile d’en saisir le message.

Les encres de Chine nous touchent malgré leur aspect sévère. En effet Jacques Grinberg est « précurseur de la Nouvelle Figuration et promoteur d’une approche figurative renouvelle, il peint des oeuvres au langage politique, violent, anti bourgeois et antimilitariste qui dénoncent la censure, l’oppression mais aussi la solitude ou l’enfermement. »

Dotée de multiples messages, le travail de Jacques Grinberg ne nous laisse pas indifférent. Il nous interroge, nous trouble. C’est un voyage dans le passé, dans l’Histoire, dans une période complexe. C’est une réflexion sur les blessures, les corps mutilés et écorchés. Pour l’artiste, l’art est un moyen de protester, d’exprimer sa colère face à tant d’atrocité. Moyen d’expression à part, il permet aux artistes d’énoncer autrement leurs émotions complexes.

Ces toiles nous interpellent par leur force, la brutalité des couleurs et des formes qui s’entrechoquent, les « rapports de force dans les lignes ».

Une belle exposition, exposition poignante du 9 juin au 18 septembre. C’est aussi l’occasion de se promener dans les collections permanentes du MAM. On aime déambuler dans ces pièces hétéroclites ou se rencontre Art Africain, Yves Klein et Mobilier …

Musée d'art moderne de la Ville de Paris Collections permanentes. ©Thegazeofaparisienne

Musée d’art moderne de la Ville de Paris
Collections permanentes.
©Thegazeofaparisienne

http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-jacques-grinberg

  • Un artiste : Joël Andrianomearisoa (Né en 1977 à Madagascar) 

  • Jusqu’au 2 septembre 2016
Jöel Andrianomearisoa ©Elodie Codaccioni

Jöel Andrianomearisoa
©Elodie Codaccioni

Entre Madagascar et Paris, Joël Andrianomearisoa utilise pour créer ses installations, à la fois le bois, le tissu, la photographie…

A découvrir cet artiste lauréat du Prix Audemar-Piguet ARCOMadrid 2016.

« L’oeuvre naît de diverses manipulations qui me conduisent au résultat final. Quand je monte une installation, je n’imagine pas sa finalité. Je connais les éléments qui la composent mais c’est dans l’instant où je les mets en place que je redécouvre quelque chose » Jöel Andrianomearisoa

Galerie RX - ancien Laboratoire des physiciens Joliot Curie ©Thegazeofaparisienne

Galerie RX – ancien Laboratoire des
physiciens Joliot Curie
©Thegazeofaparisienne

Si vous ne connaissez pas l’espace de la galerie RX à Ivry, il est encore temps de découvrir l’endroit qui est l’ancien Laboratoire des
physiciens Joliot Curie / Générateur de Rayons X. Il existe des belles  photos de Doisneau de l’endroit. Doisneau chez les Joliot-Curie – Expo musée des Arts et Métiers 2005 –

http://www.galerierx.com/index.php

  • Théâtre à la Comédie Française La demande d’emploi de Michel Vinaver

Jusqu’au 3 juillet 2016

"La demande d'emploi" Michel Vinaver ©Thegazeofaparisienne

« La demande d’emploi »
Michel Vinaver
©Thegazeofaparisienne

Mise en scène de Gilles David avec Clothilde de Bayser, Alain Lenglet, Louis Arene et Anna Cervinka.

Studio Théâtre du Louvre

http://www.comedie-francaise.fr/spectacle-comedie-francaise.php?spid=1486&id=595

  • Un livre Am I snob   Virginia Woolf 

Virginia Woolf

Virginia Woolf

Un conseil : une promenade par les jardins des Tuileries, prenez le temps d’admirer les belles sculptures de Maillol puis rendez-vous à la librairie Gagliani, rue de Rivoli.

Je vous conseille ce livre de Virginia Woolf très amusant. Suis-je snob – Editions Payot et Rivages. Traduction Maxime Rovere.

Librairie Galignani ©Thegazeofaparisienne

Librairie Galignani
©Thegazeofaparisienne

Lorsqu’elle contemple son miroir, Virginia Woolf ne lui demande pas si elle est plus belle qu’Oscar Wilde, mais elle y pense…« Suis-je snob ? » : de cette question cruciale, la géniale romancière a fait le thème d’une méditation joyeuse et enlevée, exposée à la fin des années trente devant ses amis du Memoir Club.La réponse, évidemment, est affirmative. Car l’acuité du regard de Virginia Woolf impose tout autant à ses romans une sévère critique sociale qu’à sa vie une vigilance absolue en matière de goût.L’esthétique de l’existence, que Wilde faisait jouer contre la morale, prend chez elle la valeur absolue d’une exigence à l’égard du réel. Tout alors se réenchante : des « Réflexions sur une voiture » à celles sur « La nouvelle robe» Note de l’éditeur.

http://www.galignani.fr/

http://iframe.galignani.com/assets/livre_galignani.pdf

 

Florence Briat Soulié

 

 



ArtBasel 2016: l’Art sous son plus beau jour

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Tout est « hors norme » à ArtBasel, incontestablement la plus importante foire d’Art Contemporain au monde: limmense foule de collectionneurs , agglutinée sous les parapluies, à l’ouverture des deux jours « VIP only »,  le gigantesque nombre d’artistes -pas moins de 4000 !- représentés par les 286 galeries exposantes, les monumentales oeuvres de la section Art Unlimited – probablement le point d’orgue de cette 47ème Edition, et surtout l’intense émotion suscitée par les oeuvres de toute beauté.

Peter Halley Unlimited Hans OP de Beeck The Collector's House Galerie Continua ©Thegazeofaparisienne

Peter Halley – Art Unlimited- ©Thegazeofaparisienne

Je commence, avec bonheur, par une immersion dans les oeuvres grands formats de Art Unlimited. Alternant de vastes espaces lumineux et un dédale de salles obscures plus intimistes, Unlimited est un jeu de miroirs, de couleurs et de formes, une entrée vertigineuse avant d’accéder aux galeries de la foire. Quatre-vingt huit artistes y rivalisent de force, d’originalité, de génie au service de leur folie créatrice mais aussi de leur ressenti face à l’actualité particulièrement trouble de notre monde.  Telle l’émouvante accumulation de valises suspendues de Chiharu Shiota, qui n’est pas sans interroger le sort des migrants, tandis que Kader Attia s’attaque au pouvoir de manipulation des media qui exacerbent le racisme. Son installation présente des étagères de journaux et livres, du 19ème siècles à nos jours, illustrant ce propos si actuel.

Chiharu Shiota "Accumulation: Searching for Destination" , Art Unlimited - Galerie Daniel Templon ©Thegazeofaparisienne

Chiharu Shiota, »Accumulation: Searching for Destination », Art Unlimited, Galerie Daniel Templon©Thegazeofaparisienne

La société de consommation est écorchée par McCarthy avec ce régressif, si attachant « Mr Tomato Head », enfant-jouet perdu au milieu de ses propres jeux….Ironie du sort, cette oeuvre (objet de consommation elle-même?), est déjà vendue 4,75 millions $ par Hauser & Wirth !!

Paul McCarthy "Tomato Head" Unlimted, ©Thegazeofaparisienne

Paul McCarthy « Tomato Head »Unlimited, ©Thegazeofaparisienne

Hans OP de Beeck The Collector's House Galerie Continua ©Thegazeofaparisienne

Hans OP de Beeck,The Collector’s House
Galerie Continua ©Thegazeofaparisienne

Hans OP de Beeck The Collector's House Galerie Continua ©Thegazeofaparisienne

Hans OP de Beeck,The Collector’s House
Galerie Continua©Thegazeofaparisienne

Probablement l’une des plus spectaculaires, l’installation de Hans op de Beeck nous invite dans « The Collector’s House ». Une étrange atmosphère se dégage de cette magnifique demeure grise et cendrée, telle une villa pompéienne dont oeuvres et habitants ont été statufiés par surprise, comme mis en vitrine. Cela  me rappelle l’excellent roman d’Eric-Emmanuel Schmitt « Lorsque j étais une œuvre d art ».

 

Surprenant et ludique, le jeu de mime de Davide Balula: les contours de sculptures invisibles se forment sous les gants roses de performers.

Davide Balula "Mimed Sculptures" Art Unlimited ©Thegazeofaparisienne

Davide Balula, « Mimed Sculptures »
Art Unlimited, ©Thegazeofaparisienne

Piégée ! Comme les autres visiteurs, je me retrouve filmée sous toutes les coutures, par une multitude de caméras de surveillance et me voici démultipliée, au milieu d’autres visages, dans l’oeuvre de Rafael Lozano-Hemmer &Krysztof Wodiczko.. Attention: Big Brother is watching you!

Rafael Lozano-Hemmer & Kyysztof Wodiczko Zoom Pavilion ©Thegazeofaparisienne

Rafael Lozano-Hemmer & Krysztof Wodiczko
Zoom Pavilion,©Thegazeofaparisienne

Et puis, des couleurs Pop, couleurs de vie, de joie, d’optimisme qui font du bien sous ce temps grisaille: Peter Halley avec sa monumentale « Weak -Force », James Turrell et sa magnifique oeuvre de lumière en trompe l’oeil, le « Damascus Gate » de Frank Stella ou encore les tableaux fluorescents de Jacqueline Humphries… à regarder de nuit!

James Turrell Galerie OMR ©Thegazeofaparisienne

James Turrell, Galerie OMR, ©Thegazeofaparisienne

Après les fortes impressions que nous laissent Unlimited, il est temps de rejoindre le temple des galeries, au coeur de la foire.  Comme à chaque édition, les plus prisés des modernes sont au rendez vous.  Au rez de chaussée, Art Basel devient un grand Musée. Nombre de Picasso, Miró, Matisse, Soulage etc.. nous ravissent. Je tombe sous le charme sensuel de la série de dessins et gouaches d’Egon Schiele, présentée par Richard Nagy.

Egon Schiele Two friends, 1912 ©Thegazeofaparisienne

Egon Schiele, Two friends, 1912
©Thegazeofaparisienne

Je m’arrête également devant l’oeuvre « Cavallo », de Marini Marino, à la galerie Thomas. Continuant sur ce thème équestre, le stand de la fondation Beyeler expose un bijou de beauté , peinte par Franz Marc .

Franz Marc Two Blue Foals, 1911 ©Thegazeofaparisienne

Franz Marc, Two Blue Foals, 1911, ©Thegazeofaparisienne

Un peu plus loin,  je suis hypnotisée par un magnifique Nicolas de Stael célébrant « Marseille « sur un fond bleu intense, et également par un très poétique, et non moins bleu, Louise Bourgeois des années 40, que Karsten Greve me propose à 1,250 Millions d’Euros.

Louise Bouregois New orleans, 1946 ©Thegazeofaparisienne

Louise Bourgeois, New orleans, 1946
©Thegazeofaparisienne

 

Basquiat Rodo, 1984 ©Delphine Chène

Basquiat, Rodo, 1984, ©Delphine Chène

Tom Wesselmann still life #53 ©Thegazeofaparisienne

Tom Wesselmann, still life #53, 1964
©Thegazeofaparisienne

Les valeurs sûres de la peinture contemporaine ne sont pas en reste. J’admire le Sean Scully chez Cheim&Read dans des variations de noirs et de gris, le Basquiat sur fond blanc d’Acquavella, une nature morte « Pop Art » de Tom Wesselmann, ou encore le  très cubiste « Red &blue Diagobal portrait » de George Condo chez Skarstedt.

 

Et puis… j’ai vu des anges!  Robert Longo a capté l’aile du plus célèbre d’entre eux, tandis que la sculpture de Tony Cragg semble prête à prendre son envol.

Robert Longo Gabriel angel, 2015 ©Thegazeofaparisienne

Robert Longo, Gabriel’s wing, 2015, Metro Pictures, ©Thegazeofaparisienne

Tony Cragg First person, 2014 ©Thegazeofaparisienne

Tony Cragg  First person, 2014 ©Thegazeofaparisienne

Adrian Ghenie Degenerate art, 2016 ©Thegazeofaparisienne

Adrian Ghenie, Degenerate art, 2016 Thaddaeus Ropac 
©Thegazeofaparisienne

Plus loin, une explosion de matières et de couleurs me captive avec le Roumain Andrian Ghenie, récemment entré chez Thaddaeus Ropac et à la Pace. Couleurs encore, traitées avec beaucoup de finesse et d’harmonie, chez l’Artiste franco-chinois Wang Yan Cheng.

 

Wang Yan Cheng Untitled, 2016 ©Thegazeofaparisienne

Wang Yan Cheng, Untitled, 2016, Acquavella ©Thegazeofaparisienne

Que représente cette oeuvre d’Yves Klein? L’allégorie poétique et fantaisiste d’un arbre ou …. l’état de mon cerveau à la fin de la journée, dans cette foire incroyablement riche et hétéroclite?

Yves Klein SE238, 1959 ©Thegazeofaparisienne

Yves Klein, SE238, 1959
©Thegazeofaparisienne

La 47ème édition d’Art Basel, c’est tout cela et beaucoup d’autres choses à découvrir encore…

Nous vous quittons avec ce joli message de l’Artiste Tracey Emin, pour vous tous, chers lecteurs de The gaze of a Parisienne !

Tracey Eynim "The more of you The more I love You"

Tracey Emin -Unlimted
 »     The more of you
                  The more I love You »

Caroline d’Esneval et Delphine Chene

Frank Stella Damascus Gate Unlimited

Frank Stella, Damascus Gate, Unlimited

 


Save the date du 20/06/2016

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Cette semaine Picasso est partout en Suisse pour le très bel hommage à Jacqueline à la Fondation Gianadda, à la Maison Balzac , mais aussi au Théâtre de Poche avec Cabaret Picasso. C’est aussi à Drouot la vente asiatique de la collection Portier.

  • Une exposition – Picasso – L’oeuvre ultime –  Hommage à Jacqueline

Fondation Pierre Gianadda – Martigny Suisse

18 juin – 20 novembre 2016

Un bel hommage à la dernière femme de Picasso, Jacqueline Rocque. Elle qui a servi de modèle à son artiste de mari un nombre de fois inconsidérable. On peut voir « Madame Z  » plusieurs peintures du peintre et son modèle, des dessins incroyables de la fin de sa vie, des sculptures comme « La femme au chapeau », de nombreuses photos…

Si vous êtes de passage à Martigny  en Suisse, à voir…

Commissaire de l’exposition : Jean-Louis Prat

« …De Jacqueline, Picasso dira à Hélène Parmelin qu’elle avait « le don de devenir peinture à un degré inimaginable 2 ». Sa présence et sa jeunesse vont accélérer, de façon foudroyante, son rythme créateur et les portraits d’elle vont constituer, comme le soulignera William Rubin, non seulement « l’ensemble le plus important en nombre parmi tous ceux que Picasso a peints mais ils dominent, en outre, son œuvre des vingt dernières années…» Extrait de Jacqueline ou « le don de devenir peinture »  par Brigitte Léal

Catalogue de l'exposition

Catalogue de l’exposition

  • Une pièce de théâtre – Cabaret Picasso

Dans ce Théâtre de Poche, qui appartient au journaliste Philippe Tesson, on prend un verre bien installés dans ces fauteuils rouges.  On écoute les souvenirs du Bateau-Lavoir, la vie de Picasso avec Fernande Olivier  On se rappelle le fameux banquet organisé pour le Douanier Rousseau…

Une chanteuse sortie tout droit d’un tableau de Toulouse-Lautrec apparait sur scène.

Les textes des chansons formidables de Reinhardt Wagner chantés par Héloïse Wagner et Emmanuelle Goizé ou ceux de Max Jacob , Apollinaire, André Salmon lus par Jean-Jacques Beineix.

Mise en scène : Manon Elézaar

Pour une soirée originale, n’hésitez pas réservez !

IMG_0783

http://www.theatredepoche-montparnasse.com/project/cabaret-picasso/

  • Maison Balzac – Entre mythe et réalité

Exposition jusqu’au 2 octobre 2016

De la petite table en bois sur laquelle aura été écrite toute La Comédie humaine, jusqu’aux tout récents portraits de l’écrivain par Eduardo Arroyo ou Enrico Baj, en passant par les caricatures d’Henry Monnier, la Maison de Balzac explore le temps d’une exposition, le regard porté sur la création artistique d’Honoré de Balzac. L’exposition évoque aussi un écrivain façonné par son époque et ses contemporains.

Pablo Picasso (1881-1973). Portrait lithographié de Balzac sur vélin d’Arches, 1957. Lithographie. Paris, Maison de Balzac. © Maison de Balzac / Roger-Viollet © Succession Picasso 2016

Pablo Picasso (1881-1973). Portrait lithographié de Balzac sur vélin d’Arches, 1957. Lithographie. Paris, Maison de Balzac. © Maison de Balzac / Roger-Viollet
© Succession Picasso 2016

Picasso, Derain, Marquet… font de Balzac le symbole même de la puissance du créateur et, plus récemment, des artistes intellec- tuels comme Eduardo Arroyo ou Martine Martine ont décliné ce thème pour explorer leur propre vie d’artiste.

http://maisondebalzac.paris.fr/fr/ecouter-voir-visiter/expositions/expositions-venir/entre-artistes

Karl Jean Longuet

Karl Jean Longuet

  • Une vente aux enchères à Drouot – Collection Portier d’art japonais.

Mardi 21 juin 2016 à 15h30

Exposition publique – Hôtel Drouot – 9 rue Drouot – 75009 Paris – Salle 9
Mardi 21 juin 2016, 11h – 12h

Beaussant Lefevre – Christie’s

ESTAMPES ET GRÈS JAPONAIS, COLLECTION PORTIER

Une occasion de découvrir une collection unique jamais  présentée au public dans son ensemble et réunie par quatre générations d’experts les Portier.

À cette occasion, une cérémonie du thé a été organisée pour la première fois le 20 juin dans l’après-midi  avec l’école Urasenke.  Il s’agit d’un privilège rare : une cérémonie du thé se déroule habituellement loin des regards, pour quelques invités privilégiés.

http://catalogue.drouot.com/indexDrouot.jsp?id=27453&lng=fr

N°6KITAGAWA UTAMARO (1753 ? -1806) L’amour caché (Fukaku shinobu koi) de la série « Anthologie poétique : section de l’amour » (Kasen koi no bu). Très rare estampe sur fond micacé saumon, représentant un portrait de femme en buste qui tient une pipe à la main. Signé Utamaro hitsu, cachet de l’éditeur Tsutaya Juzaburo, cachet de collectionneur G.P. (Guy Portier) au dos.

N°6KITAGAWA UTAMARO (1753 ? -1806)
L’amour caché (Fukaku shinobu koi) de la série « Anthologie poétique : section de l’amour »
(Kasen koi no bu).
Très rare estampe sur fond micacé saumon, représentant un portrait de femme en buste qui
tient une pipe à la main. Signé Utamaro hitsu, cachet de l’éditeur Tsutaya Juzaburo, cachet
de collectionneur G.P. (Guy Portier) au dos.

 

 

 


Jean jacques henner (1829-1905) museum, Paris

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Atelier gris

Atelier gris

VERSION FRANCAISE

This morning, I visited the Jean-Jacques Henner Museum, a ravishing mansion in the Plaine-Monceau neighborhood. The mansion was constructed during the 3rd Republic for the young painter, Guillaume Dubufe, nephew of the composer Gounod. Murals done by Guillaume Dubufe decorate the Train Bleu restaurant at the train station in Lyon; some of the artist’s murals also decorate the walls of the Comédie Française and even l’Elysée.
The house is a charming place which escapes time with its various workshops, a winter garden, and a Moroccan lounge of the sort one loves to discover while strolling along the streets of Paris. In 1921, Marie Henner, the painter’s niece, acquired the estate in order to fill it with her uncle’s works, around 1500 drawings, canvases, and sculptures.
It was quite amusing to find myself in front of furniture, personal belongings, tools, and of all things, a cast of Raphaël that Dubufe had kept. One interesting detail: a spot of paint located on the

Jean-Jacques Henner Moulage en plâtre d'après Raphaël.

Jean-Jacques Henner
Moulage en plâtre d’après Raphaël.

forehead, which might have been removed at the time of the piece’s restauration had a photographer not recognized it as the proof that the painter had himself created the cast. And so, I divulge into the artist’s work, done for example on a canvas where several outlines of different projects were sketched. Or on the walls of the workshop, where a plethora of small canvases are hung, portraying a number of attempts done for art enthusiasts. Interestingly, Jean-Jacques Henner created small copies of his larger paintings for those who wished to have a piece of his artwork.

Jean-Jacques Henner

Jean-Jacques Henner

However, the artist’s formal career as a painter contrasts with his often very modern and surprising works. A friend of sculptures, musicians, Alsatians, close with Bonnard, and Gustave Moreau’s neighbor, Jean-Jacques Henner remained in contact with the artists he had met during his trip to Italy (in 1858, the artist won the Prix de Rome and spent 5 years at the Villa Medici).

Francis Alÿs: Fabiola  Vue de l' installation.  © National Portrait Gallery, Londres 2/5- 20 /9/2009 Organisé par Dia Art Foundation

Francis Alÿs: Fabiola
Vue de l’ installation.
© National Portrait Gallery, Londres
2/5- 20 /9/2009
Organisé par Dia Art Foundation

I also learned of the mystery of the lost painting, “Fabiola.” In fact, the painting exists in the form of hundreds of copies, the original belonging to Alfred Chauchard (1821-1909), founder of Les Grands Magasins du Louvre, and was part of his collection at the Louvre Museum, where Millet’s “L’Angélus” could also be found. “Fabiola” disappeared during an auction sale, and since then, no trace has been found of this famous painting. The museum’s curator described having regularly received photos of this painting, but never the right one! The museum, however, does keep a copy of the original.

Jean-Jacques Henner "Mademoiselle Dodey ?" Vers 1893 Huile sur carton

Jean-Jacques Henner
« Mademoiselle Dodey ? » Vers 1893
Huile sur carton

For that matter, the artist Francis Alÿs took up this story, and from his own Fabiola collection, created a work which later became the object of an exhibition organized by the Dia Art Foundation at the National Gallery in London.

Musée Jean-Jacques Henner

Musée Jean-Jacques Henner

This museum is above all a home-workshop. Through the structure’s glass, one can see beautiful half-timbering which shelter a little studio. This studio will serve as a place of residence to a young artist beginning in September done in partnership with the l’École de Beaux-Arts. Her work will later be shown in the museum in 2017.

Musée Jean-Jacques Henner

Musée Jean-Jacques Henner

Entering this house is like diving into the past, into an atmosphere characteristic of the 3rd Republic with the styling of the woodwork, the well-polished stairs, and the somber colors, all in a very trendy neighborhood where painters, writers, and musicians come together.

Florence Briat Soulie

Translated by Brianna Reed

Catalogue Jean-Jacques Henner – Editions Somogy

Catalogue Editions d'art Somogy

Catalogue
Editions d’art Somogy

Francis Alÿs: Fabiola 2/05 – 20 /09/ 2009 National Gallery expo organisée par Dia Art Foundation

Jean Jacques Henner Museum

43, avenue de Villiers
75017 Paris

http://www.musee-henner.fr/en

Atelier gris

Atelier gris

 


Jean jacques henner (1829-1905)

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Atelier gris

Atelier gris

ENGLISH VERSION (Click here)

Ce matin je visitais le musée Jean-Jacques Henner, ravissant hôtel particulier de la Plaine Monceau, construit sous la 3e République pour le jeune peintre Guillaume Dubufe, neveu du compositeur Gounod. Les fresques de Guillaume Dubufe décorent le restaurant du Train Bleu à la gare de Lyon, mais aussi la Comédie Française ou encore l’Elysée.
Un lieu charmant en dehors du temps avec ses ateliers, un jardin  d’hiver, un salon marocain qu’on aime tellement découvrir en se promenant  dans les rues de Paris. En 1921, Marie Henner, la nièce du peintre,  fait l’acquisition du lieu pour y placer les oeuvres de son oncle, environ 1500 dessins, toiles, sculptures.

Jean-Jacques Henner Moulage en plâtre d'après Raphaël.

Jean-Jacques Henner
Moulage en plâtre d’après Raphaël.

C’est très amusant de se trouver face au mobilier, aux objets personnels, outils.. un plâtre d’après Raphaël qu’i conservait, détail amusant une tache de peinture se trouve sur le front, elle aurait pu être enlevée lors de sa restauration, mais une photographie d’époque l’a sauvée, car elle était la preuve que le peintre l’avait lui-même faite. Et ainsi, je pénètre l’oeuvre de l’artiste, sur une toile plusieurs esquisses de projets différents sont réalisées. Sur les murs de l’atelier une multitude de petites toiles sont accrochées, de nombreux essais réalisés pour les amateurs. En effet Jean-Jacques Henner réalisait pour ceux qui le souhaitaient des petites copies de ses grands tableaux.

Musée Jean-Jacques Henner

Musée Jean-Jacques Henner

Sa carrière de peintre officiel contraste pourtant avec son oeuvre parfois très moderne et surprenante par son côté peu académique. Une jeunesse en Alsace, région à laquelle il restera fidèle, il choisit la nationalité française après son annexion par l’Allemagne. Un de ses tableaux est très célèbre et emblématique « L’Alsace, elle l’attend » en 1871.

Jean-Jacques Henner

Jean-Jacques Henner

Ami des sculpteurs, des musiciens, des alsaciens, voisin de Gustave Moreau sans plus, proche de Bonnard. Il a gardé contact avec les artistes rencontrés lors de son voyage en Italie. En 1858 il remporte le prix de Rome et passe 5 années à la Villa Médicis.

Jardin d'hiver

Jardin d’hiver

Je découvre le mystère du tableau de « Fabiola » qui est perdu. En effet, il existe des centaines de copies, l’original appartenait à Alfred Chauchard (1821-1909) fondateur des magasins du Louvre, qui fit don de sa collection au Musée du Louvre, dans celle-ci se trouvait « L’Angélus » de Millet. Fabiola, disparut dans une vente aux enchères, et depuis plus de traces de ce fameux tableau. Le conservateur raconte que régulièrement il reçoit des photos de cette peinture, mais jamais la bonne ! Le musée conserve un calque  de l’original, avis aux entendeurs !

Francis Alÿs: Fabiola Vue de l' installation. © National Portrait Gallery, Londres 2/5- 20 /9/2009 Organisé par Dia Art Foundation

Francis Alÿs: Fabiola
Vue de l’ installation.
© National Portrait Gallery, Londres
2/5- 20 /9/2009
Organisé par Dia Art Foundation

D’ailleurs l’artiste Francis Alÿs s’est emparé de cette histoire, et de sa collection de Fabiola, il en a fait une oeuvre qui a fait l’objet d’une exposition organisée par la Dia Art Foundation à la National Gallery à Londres.

Musée Jean-Jacques Henner

Musée Jean-Jacques Henner

Ce musée est avant tout un maison atelier, et cet esprit que veut garder cet endroit, au dessus de la verrière, j’aperçois de ravissants colombages qui abritent un petit atelier. Celui-ci servira de résidence à un jeune artiste à partir de septembre prochain, dans le cadre d’un partenariat avec l’école des Beaux-Arts. Son travail sera ensuite exposé dans le musée en 2017.

Entrer dans cette maison c’est comme se plonger dans le passé, dans une atmosphère très 3e République, les boiseries, les escaliers bien cirés, les couleurs sombres. dans un quartier à la mode où se réunissaient les peintres, écrivains, musiciens..

Florence Briat Soulie

Catalogue Editions d'art Somogy

Catalogue
Editions d’art Somogy

Catalogue Jean-Jacques Henner – Editions Somogy

Francis Alÿs: Fabiola 2/05 – 20 /09/ 2009 National Gallery expo organisée par Dia Art Foundation

Jean-Jacques Henner "Mademoiselle Dodey ?" Vers 1893 Huile sur carton

Jean-Jacques Henner
« Mademoiselle Dodey ? » Vers 1893
Huile sur carton

Musée Jean Jacques Henner

43, avenue de Villiers
75017 Paris

http://www.musee-henner.fr/

Musée Jean-Jacques Henner

Musée Jean-Jacques Henner

 

 


Sebastião Salgado – au Royal Monceau Raffles

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Sebastiao Salgado - Royal Monceau ©Thegazeofaparisienne

Sebastiao Salgado – Royal Monceau
©Thegazeofaparisienne

Sebastião Salgado – Genesis

Jusqu’au 30 juillet 2016

Art District – Le Royal Monceau Raffles

Pop corn et macarons de Pierre Hermé, le plus grand pâtissier du monde étaient de rigueur lors de la projection,  mercredi dernier, du film Genesis du photographe Sebastião Salgado au Royal Monceau Raffles dans leur sublime salle de cinéma. Le photographe a été élu ce même jour, à l’Académie des beaux-arts, dans la section photographie.

Sebastião Salgado

Sebastião Salgado – Salle de projection du Royal Monceau

Sebastiao Salgado est un photographe brésilien assez atypique. Il a d’abord suivi des études d’économie au Brésil, avant de s’exiler en France en raison de ses opinions politiques opposées à celle du régime en place. De 1971 à 1972, il travaille pour l’organisation internationale du café et c’est à cette occasion qu’il découvre l’Afrique et commence à photographier. Il entre ensuite dans les agences Sygma et Gamma, puis Magnum. Il quitte ensuite Magnum pour créer avec sa femme sa propre agence photographique Amazonas Images Presse, ce qui lui laisse plus d’indépendance et de liberté dans son travail.

Sebastião Salgado

Sebastião Salgado

il apparait comme évident que les intentions morales et esthétiques sont indissociables chez Sebastiao Salgado. Salgado par sa sensibilité, son émotion et sa technique parvient à transformer un paysage en décor, par cette composition construite. En effet, la composition apparait comme pyramidale et ascensionnelle.  Cette beauté n’est pas dénuée de sens, au contraire l’artiste a vocation à nous faire passer un message fort en faisant appel à notre sensibilité esthétique.  Salgado va plus loin : il interroge notre manière trop rapide de voir, notre volonté de glisser sur les faits.

Une des particularités de Salgado, qui le distingue des autres photojournalistes de son temps, est également son utilisation du noir et blanc.

Le film Genesis est une ode à la nature, un moment spirituel de l’artiste qui la photographiait pour la première fois. Au cours de ce voyage dans des contrées fabuleuses de la planète, Sebastião Salgado s’est posé de grandes questions, dont une essentielle : « Pourquoi passer de l’homme à la terre ? « . Il s’est demandé comment il allait procéder devant cette immensité.

Sur les pas de Darwin qui a séjourné 54 jours dans les Galapagos, le photographe et son équipe y sont restés 4 mois. Ils sont passés par les mêmes endroits, et cela leur a laissé l’impression de mieux comprendre les espèces et la théorie  de l’évolution.

Sebastiao Salgado : « J’ai pu découvrir qu’on est une infime partie de toutes les espèces , même les natures mortes sont vivantes « 
« J’ai compris que Le plus grand voyage que j’ai fait est celui que j’ai pu faire à l’intérieur de moi même « 
Je me mettais assis pour voir la planète,  j’ai compris que j’étais un petit atome dans ce corps énorme la planète (…) Il y a une énorme rationalité à l’intérieur de chaque espèce »

« Avant de commencer ce travail, je croyais que notre espèce était perdue, à cette époque j’étais profondément déçu, aujourd’hui je suis profondément optimiste. Mais je ne suis pas optimiste pour notre espèce mais pour notre planète, à l’époque j’ai raisonné seulement en terme d’une seule espèce, or, on fait partie d’un tout, ce n’est pas important qu’on disparaisse comme espèce, parce que la planète a une capacité de se refaire, de construction. Rien n’est grave de ce qu’il se passe sur la planète, c’est grave seulement pour nous, notre espèce et certainement qu’avec le comportement que nous avons aujourd’hui, nous disparaitrons et la planète en très peu de temps se reformera. Et donc je suis très optimiste aujourd’hui, même en sachant que notre espèce est compromise, mais je suis optimiste pour ma planète »

Sebastiao Salgado - Royal Monceau ©Thegazeofaparisienne

Sebastiao Salgado – Royal Monceau
©Thegazeofaparisienne

De cette grande expédition est sorti un livre édité par les éditions Taschen, une exposition Genesis que nous avons pu peut-être voir à la Maison Européenne de photographie en 2013 et aujourd’hui celle que nous pouvons découvrir dans la galerie Art District du Royal Monceau.
C’est aussi une possibilité de passer un moment dans la belle Librairie des Arts dirigée par Marie de Jacquelot, un écrin de luxe pour une sélection de livres d’art, qu’on aime feuilleter.

Salgado "Gensesis" - Edition Taschen ©Thegazeofaparisienne

Salgado « Gensesis » – Edition Taschen
©Thegazeofaparisienne

Dans ce palace très branché art et littérature, des oeuvres parsèment les chambres, les salons, pourquoi pas s’y arrêter, prendre un livre et s’installer pour prendre un verre et déguster les pâtisseries féériques de Pierre Hermé…

Florence Briat Soulié

Expo à la MEP 25.09.2013 – 05.01.2014

Librairie des Arts ©Thegazeofaparisienne

Librairie des Arts
©Thegazeofaparisienne

Exposition au Royal Monceau Raffles – Art District – jusqu’au 30 juillet

41 avenue Hoche – 75008 Paris.

Le Royal Monceau Film Club présente

Le sel de la Terre, un voyage avec Sebastião Salgado de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado

le 3 juillet 2016  à 18h

sur réservation dining.paris@raffles.com

Tel : 33 (0) 1 42 99 98 81

flyer de la projection du 3 juillet au Royal Monceau film club.


Mona Bismarck – American Center – Wasteland

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WASTELAND

NEW ART FROM LOS ANGELES

Jusqu’au 17 juillet 2016

 

Mona Bismarck in front of the present work at the Hôtel Lambert,1955. Photograph by Cecil Beaton

Mona Bismarck in front of the present work at the Hôtel Lambert,1955. Photograph by Cecil Beaton

Nous voilà avenue de New York, non pas dans un terrain vague comme l’annonce le titre de l’exposition pour laquelle nous nous déplaçons mais dans l’écrin caché d’une des plus riches américaines Mona Bismarck.
Cette égérie, qui aimait tant la mode et les jardins comme le souligne Hubert de Givenchy, était aussi une philanthrope, entourée d’artistes Léonor Fini, Boutet de Monvel et Dali . Ce dernier  réalisa un portrait très étrange d’elle car il représente une des femmes les plus belles et élégantes du monde en haillons dans un lieu dévasté en ruines. Ce tableau a été vendu par la fondation le 5 février 2013 par Sotheby’s  et adjugé : 2281250 GBP.

Wasteland - Rdc. ©Thegazeofaparisienne

Wasteland – Rdc.
©Thegazeofaparisienne

Toute l’exposition repose sur l’idée du terrain vague, du « désert culturel » de Los Angeles. Contraste impressionnant, l’exploration du vide culturel prend alors place dans un lieu marqué par l’opulence artistique. Les 14 artistes exposés puisent leur inspiration dans le poème The Waste Land de T.S Eliot. À nouveau, la littérature apparait comme un prétexte à un rassemblement d’artistes, à une réflexion commune. C’est un voyage, une exploration de ce thème, une réflexion poussée que nous offre cette exposition. Oeuvres hétéroclites, travail étonnant sur les matières ; le contraste avec l’hôtel particulier est fort. Non pas choquante, cette cohabitation est de toute beauté. On aime ces oppositions, on contemple chaque oeuvre au fil d’un parcours bien dessiné. Les oeuvres nous guident; c’est un voyage fait de rencontres et de découvertes atypiques, fondé sur l’exploration « complexe et réflexif sur la poétique du désespoir, la recherche de communion véritable, l’état précaire de la morale, et la construction hésitante, mais pourtant nécessaire, de notre avenir ».

Edgar Arceneaux Library of Black Lies, 2016 Bois, miroir, verre, fibre synthétique mylar, journal, livres reliés, cristaux de sucre, applique, éléments audio 487,7 × 487,7 × 274,3 cm

Edgar Arceneaux
Library of Black Lies, 2016
Bois, miroir, verre, fibre synthétique
mylar, journal, livres reliés, cristaux
de sucre, applique, éléments audio
487,7 × 487,7 × 274,3 cm

Nous sommes touchées par plusieurs oeuvres, nos coups de coeur différent cependant. Et toutes les deux, admirons la beauté et l’originalité de l’oeuvre de Mark Bradford. Cette installation aux couleurs multiples nous frappe par sa monumentalité, son arc en ciel coloré et la superposition de matériaux récupérés. Cela nous rappelle une idée largement explorée : l’alliance du beau et de la misère.

Mark Bradford Waterfall, 2015 (détail) Technique mixte ©Thegazeofaparisienne

Mark Bradford
Waterfall, 2015 (détail)
Technique mixte
©Thegazeofaparisienne

Cette oeuvre suspendue dans l’escalier nous fait penser à  l’ oeuvre d’ Anselm Kiefer faite à partir de pellicules de cinéma, bien que le sujet exploré par l’artiste allemand soit d’autant plus poignant. Ici la pellicule, cette fois colorée, de Mark Bradford est représentée par des bouts de vie trouvés dans la rue ça et là. Ces deux oeuvres atypiques apparaissent comme des témoignages de ce que perçoivent les artistes face à ce qui les entoure. Mark Bradford est aussi l’artiste choisi pour représenter les Etats Unis lors de la Biennale 2017.

Lisa Anne Auerbach

Lisa Anne Auerbach

Cette exposition nous offre une expérience sensorielle marquante. Dès notre entrée dans la « cabane en bois » d’Edgar Arcenaux  nous sommes touchées par le lieu. Tout nos sens sont éveillés A la fois intriguées et éblouies, nous avons envie de saisir ces livres cristallisés et calcinés. Nous admirons cette forme de cristallisation de l’histoire, de la littérature et de la vie tout simplement. Le livre devient fossilisé.

Mona Bismarck American Center ©Thegazeofaparisienne

Mona Bismarck American Center
©Thegazeofaparisienne

La promenade continue et je suis attirée par la production de Lisa Anne Auerbach, autodidacte connue pour ses tricots qui utilise l’artisanat traditionnel et ses photographies. Ses sujets de prédilection sont sociaux et politiques, elle les exprime en rajoutant des textes sur ses oeuvres. Sa tapisserie  noire et blanc est une bibliothèque idéale, au rez-de-chaussée les pages du grand livre de photographies tournent chaque jour.

Ry Rocklen Denain Grace, 2015 Céramique, décalcomanie vernie 33 × 22,9 × 12,7 cm ©Thegazeofaparisienne

Ry Rocklen
Denain Grace, 2015
Céramique, décalcomanie vernie 33 × 22,9 × 12,7 cm
©Thegazeofaparisienne

Surprise ! nous découvrons un reflet de Grace Jones qui n’est autre qu’une des faces sculptée d’un vase posé sur la cheminée et ainsi nous continuons à regarder et comprendre un peu ces artistes américains…

L’exposition peut se poursuivre à la Galerie Thaddaeus Ropac Paris Pantin.
Une visite s’impose, dans ce lieu qui fut habité par cette personnalité si forte, un espace à découvrir et à suivre si vous le voulez bien…
Florence Briat Soulié et Emilie-Julie Renault

Les artistes représentés  : 

Edgar Arceneaux, Lisa Anne Auerbach, Math Bass, Mark Bradford, Sam Falls, Daniel Joseph Martinez, Jon Pylypchuk, Fay Ray, Ry Rocklen, Amanda Ross-Ho, Analia Saban, Shannon Ebner & Erika Vogt et Brenna Youngblood.

Commissaire d’exposition : SHAMIM M. MOMIN

 

Mark Bradford (détail)

Mark Bradford (détail)

MONA BISMARCK  – AMERICAN CENTER

34, avenue de New York 75116 Paris
Tél. +33 (0)1 47 23 38 88

Du mercredi au dimanche de 11h à 19h Le jeudi de 11h à 21h

http://www.monabismarck.org/?lang=fr

GALERIE THADDAEUS

ROPAC PARIS PANTIN

69, avenue du Général Leclerc 93500 Pantin

Du mardi au samedI 10h à 19h

Tél. +33 (0)1 55 89 01 10

http://www.ropac.net

 

 

 


Save the date 4/07

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Une semaine haute en couleur avec l’ « Independance day » Américain, la fashion week Parisienne et les « bleus » en lice pour la demi finale Euro2016 contre l’immense équipe Allemande!  Mais il nous reste toujours un moment pour une belle exposition, une découverte artistique ou une promenade féerique… Apollinaire en critique d’Art, Eva Jospin offrant une nouvelle perspective de la Cour Carrée du Louvre,  Shirazeh Houshiary invitant à une méditation picturale « cosmique » , Georgia O’Keeffe à la « nouvelle » Modern Tate de Londres et, pourquoi pas, une soirée magique dans les jardins du Roi Soleil?

  •  Apollinaire « Le regard du Poète » – Musée de l’Orangerie, Paris – Jusqu’au 18 Juillet  Apollinaire

Une magnifique exposition qui rend hommage à l’Apollinaire Critique d’Art, visionnaire, ami des artistes – en particulier très proche de Picasso, découvreur des Arts Africains, témoin et acteur privilégié de la révolution esthétique de l’époque qui donna naissance à l’Art Moderne.

Apollinaire

« Cette exposition souhaite explorer l’univers mental et esthétique d’Apollinaire à travers un parcours thématique : du Douanier Rousseau à Matisse, Picasso, Braque ou Delaunay, du cubisme à l’orphisme et au surréalisme, des sources académiques à la modernité, des arts premiers aux arts populaires. Elle met tout particulièrement à l’honneur les liens du poète avec Picasso dans une section dédiée. »

Commissariat :Laurence des Cars, conservateur général du patrimoine et directrice du Musée de l’Orangerie

 

  • La Cour Carrée du Louvre dans tous ses états!  Installation « Panorama » d’Eva Jospin – Jusqu’au 28 Août.
Eva Jospin – Panorama, cours carrée du Louvre, Paris © Eva-Jospin – Architecture Outsign – Courtesy Noirmontartproduction – Musée du Louvre – Antoine Mongodin

Panorama © Eva-Jospin – Architecture Outsign – Courtesy Noirmontartproduction – Musée du Louvre – Antoine Mongodin

Décidément le Louvre inspire les artistes contemporains!  En Juin, JR faisait « disparaitre » la pyramide du Louvre et offrait, d’un angle de vue précis, la vue de l’architecture  avant la création de la pyramide. Eva Jospin, quand à elle, investit la cour carrée du Louvre avec une installation monumentale « Panorama » : une forêt végétale sculptée de carton et enfermée dans un polygone de miroirs, reflétant la beauté architecturale du lieu. De l’intérieur, le visiteur vit une immersion 360° au  centre de l’installation; de l’extérieur, il peut admirer le reflet des sublimes façades. Si vous ne l’avez pas déjà fait, allez découvrir « Panorama » … jusqu’au 28 Août !

  •    Exposition Shirazeh Houshiary « The Grains Whirl and the Ripples Shift »,  Espace Murailles, Genève Jusqu’au 17 Septembre
Shirazeh Houshiary (Détail de) Drift , 2015 ©Thegazeofaparisienne

Shirazeh Houshiary (Détail de) Drift , 2015
©Thegazeofaparisienne

Une fois de plus, Caroline et Eric Freymond nous interpellent avec cette exposition de l’Artiste Iranienne Shirazeh Houshiary, alliant spiritualité, poésie et métaphysique. Ses oeuvres invitent à la méditation et au questionnement sur la perception du monde et son évolution. J’ai trouvé fascinant l’incroyable travail de dessin, répliquant à l’infini des motifs précis qui impriment structure et mouvement aux toiles. Ces dernières sont ensuite peintes, en reprenant et mettant en valeur ce mouvement initial. Le résultat produit une pulsation dans les oeuvres, dont les teintes aux nuances très douces invitent, elles, à une réflexion méditative.

L’exposition présente également des vidéos et une sculpture de l’artiste.

Commissariat : Laurence Dreyfus

Espace Murailles – Jusqu’au 17 septembre (fermeture du 11 juillet au 15 Aout).

  • Découvrir la nouvelle tour de la Modern Tate en visitant l’exposition de Georgia O’Keeffe -Londres, 6 Juillet au 30 Octobre 
Courtesy

Nouvelle tour Modern Tate, Courtesy Herzog & de Meuron

Inaugurée le 16 Juin dernier, cette gigantesque extension en forme de tour-pyramide tronquée de 20.000 m2 est l’oeuvre du duo d’architectes Suisse Herzog & de Meuron. A partir de Mercredi, elle abrite la rétrospective d’une figure iconique majeur de l’Art Américain du XXème siècle, Georgia O’Keeffe.  Cent oeuvres emblématiques de son travail seront exposées. On y retrouve notamment de nombreuses huiles représentant des fleurs ou les paysages déserts du Nouveau Mexique, thèmes de prédilection de cette grande artiste.

Georgia O'Keeffe

 

  •  Les grandes Eaux Nocturnes de Versailles – Les Samedi soirs jusqu’au 17 Septembre

courtesy Chateau de versailles

Osons le cliché… c’est tellement beau! Se retrouver à la Cour de Louis XIV pour une promenade de 2h30 dans les somptueux jardins du Château de Versailles, mis en Eaux, en Musique (Lully) et en Lumière. Faites un petit détour vers le Théatre du Bosquet pour admirer « les belles danses » d’Othoniel – la première commande permanente d’une oeuvre  contemporaine faite par Versailles !

 

 

 

 



Concours de l’été / Summer Contest – The Gaze of a Parisienne –

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Quel est votre meilleur Livre de l’Eté?

 What’s your favorite Summer Book?

Adressez-nous la plus belle photo de votre roman préféré de l’été  et

gagnez une entrée VIP Paris Photo – Grand Palais entre le 9 et 13 novembre 2016

Send the best picture of your preferred Summer Book  and

Win one VIP entry at Paris Photo – Grand Palais,  between 9th and  13th November 2016

Comment faire?

 puis 3 possibilités: 

  • Sur notre page Facebook : Ajouter votre Photo en commentaire du concours avec le #thegazeofaparisienne et Partagez le post !

  • Sur votre compte twitter : postez votre photo avec le tag de @gazeparisienne

  • Par e-mail :  envoyer votre photo accompagnée de votre nom à  thegazeofaparisienne@yahoo.fr

Gagnant!

  • La meilleure photo est récompensée par une entrée VIP Paris Photo, à votre choix entre le 9 et 13 Novembre 2016.

  • Nous publierons notre sélection des plus belles photos dans notre magazine en ligne thegazeofaparisienne.com avec votre nom.

Timing:

  • Vous avez jusqu’au 15 Août pour Poster vos photos!

How To proceed?

Then 3 possibilities :

  • On our Facebook page: Add your photo in the comments section with #thegazeofaparisienne and  Share it !

  • On your Twitter account, post with the tag @gazeparisienne

  • by e-mail: send your photo with your name at  thegazeofaparisienne@yahoo.fr

Winner ! :

  • The winning photo will receive a VIP entry  for one day at Paris Photo, at your convenience from 9th to 13th November 2016.

  • We will publish our selection of the best photos with your names on our online magazine thegazeofaparisienne.com

 

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 Timing

Photo can be post until August 15th… Ready steady Go!

 

 


Les rencontres photographiques d’Arles 2016

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Les rencontres d’Arles : deux mots magiques, un lieu unique dédié à la photographie. Ici, artistes , professionnels , amateurs  se retrouvent , découvrent , visitent cette ville magnifique avec ses arènes et son théâtre antique. Arles redevient, le temps des rencontres photographiques, la capitale des Gaules qu’elle a été (Arelate) à la fin de l’Empire romain. Et surtout,  Ils ont tous le même désir la recherche de la belle image.

Je ne pouvais manquer ce rendez-vous de l’été !

Gary Winogrand ©Thegazeofaparisienne

Gary Winogrand
©Thegazeofaparisienne

Cette année le directeur Sam Stourdzé nous entraîne dans un circuit empreint de gravité, les sujets abordés sont la guerre, l’intolérance, l’avortement, l’écologie, le racisme… L’actualité est au coeur de la programmation des Rencontres photographiques d’Arles.

Cette escapade marathon débute dans l’espace « Nonante Neuf » investi par la Suisse, par une visite de  l’exposition  jungle show de Yann Gross parti sur les traces du fleuve Amazone puis la découverte de  l’univers d’Augustin Rebetez (grand prix Images Vevey 2013/2014) qui présente son musée Carton, une histoire de l’art revue et corrigée. Je participe à son prix du public et vote allègrement pour Félix Volothon !

 Félix Volothon - Musée Carton- Augustin Rebetez

Félix Volothon – Musée Carton – Augustin Rebetez

Cette présence Suisse est l’occasion, pour moi, de découvrir ce festival gratuit d’Images Vevey, au bord du lac Léman, du 10 septembre au 2 octobre 2016. Il a lieu tous les deux ans et offre le Grand Prix Images Vevey doté de 40 000 CHF.

Hara Kiri n°254 Le Banquet - 1982

Hara Kiri n°254
Le Banquet – 1982

Suite de la visite dans la grande halle , je ris en regardant les photos parodiques de Hara Kiri :« Georges Marchais est rentré de Moscou, dans sa valise une descente de lit en véritable peau d’Afghan (…) Madame Marchais est ravie.. », des textes qui ne seraient plus de bon ton aujourd’hui et qui résonnent étrangement dans le concert triste des évènements plus graves du moment. Le commissaire de l’exposition nous rappelle ainsi (involontairement ?) que l’Afghanistan est le pays du « Grand Jeu » (The Great Game), le coeur de la rivalité des impérialismes coloniaux russe et britannique, la matrice de l’intégrisme sunnite en Asie centrale.

Zanele Muholi,

Zanele Muholi,

Je retrouve les planches-contacts du photographe américain  Garry Winogrand (1928-1984) et me rappelle cette exposition qui m’avait enchantée au Jeu de Paume.  (Article Gary Winogrand). Un voyage de 30 ans de 1950 à 1980, dans les Etats-Unis en passant par New-York, le Texas, Miami et la Californie du Sud, l’artiste a laissé des milliers d’images. Ces planches-contacts sont la matière brute de l’artiste, décédé avant qu’il ait pu réaliser les tirages, et dont les négatifs sont aujourd’hui au Centrer for Creative Photography de Tucson (Arizona), institution originale et unique dans la conservation du patrimoine photogrpahique. Garry Winogrand ne tirait pas systématiquement les images sélectionnées sur ses planches-contacts : à sa mort en 1984, à 56 ans, il a laissé derrière lui plus de 6 500 rouleaux de pellicule datant des dernières années de sa vie – des films jamais tirés, voire jamais développés.

« à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées » Gary Winogrand

Ethan Levitas  propose simplement une réflexion,  l’image disparait boycottée par le photographe : « photographie de l’agent de police à qui j’interdis de comprendre, à cause de cette photographie. Procès-verbal pour incident N°94.  » 

Melik Ohanian

Melik Ohanian

Passage fort devant une photo géante qui présente une belle odalisque voluptueusement allongée, en noir et blanc de Zanele Muholi, connue pour sa position forte auprès de la communauté noire homosexuelle d’Afrique du Sud. Chaque jour de l’année la photographe incarne un personnage et réalise un autoportrait d’elle-même, « Faces and Phases ». Elle met l’accent sur les contrastes utilisant le noir de la peau, par son interprétation, elle cherche à casser les stéréotypes de la « négritude »

Mauvais Genre, à nouveau,  à l’Atelier des Forges avec l’étrange collection de Sébastien Lifshitz, des images chinées de travestis qui laissent arrière-goût ambigu, entre la beauté et la noirceur. Je découvre l’histoire de la belle Bambi, nom de scène de Marie-Pierre Pruvot, transsexuelle très connue des années 50-60, Sébastien Lifshitz retrace l’histoire, en photos, du très beau petit garçon qui devient la sublime femme Bambi ! et qui a fait l’objet d’un court-métrage nommé au Césars en 2014.

Don Mac Culin

Don Mac Culin

Pause-déjeuner à « l’ouvre-boîte », le bar sur le pouce ouvert par Alexandre Arnal, petit frère d’Armand Arnal (« la CHassagnette ») qui a déniché le bon et beau concept arélate pour déjeuner sur le pouce entre deux expositions? Nous enchaînons, direction centre d’Arles, un petit tour pour se rafraichir autour du cloître Saint-Trophime et direction musée de l’Archevêché où j’admire la composition de Paul Bogaers qui réunit une mariée à une chute d’eau, le résultat est spectaculaire !

Eglise Sainte-Anne je rêve devant les vestiges du temple de Baalbek ou de Palmyre photographiés en temps de paix, avant la folie destructrice de Daech, par Don McCullin (prix World Press Photo 1964 pour son reportage sur la guerre civile à Chypre). Un étrange sentiment de coïncidence des temps me submerge par le rapprochement en cette église, désaffectée depuis 1826 et musée lapidaire de la ville consacré au monde païen, des vestiges religieux du paganisme antique : une forme de résonance entre les temps anciens et les temps présents m’interpelle dans la fraîcheur murale de cet édifice. Les hommes oublient ce que la mémoire des pierres conservent.

Katerina Jebb ©Thegazeofaparisienne

Katerina Jebb
©Thegazeofaparisienne

Je termine en beauté au musée Réattu avec l’exposition des portraits de Katerina Jebb, « Deus ex Machina ». Depuis 1996, la plasticienne aime nous scanner, les visages semblent percés à jour, radiographiés. Elle crée des natures mortes à partir des ateliers de Balthus, PIcabia, une lettre de Napoléon. A la fois beau et morbide.

Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil avant de partir aux portraits de Picasso, si présent dans cette ambiance du Sud méditerranéenne aux arènes d’Arles, et d’admirer cette belle statue en bois de Zadkine.

Pour finir un passage chez Actes Sud s’impose, la maison d’édition du Sud créée par Hubert Nyssen (1925-2011). Bien installées à la terrasse nous choisissons de dîner face aux arènes dans un charmant petit restaurant « Cador ».

Florence Briat Soulié

Impressions d’Agnès Bitton sur les Rencontres…

Remuée par l’hommage violent de Laia Abril aux 47 000 femmes qui meurent encore chaque année des suites d’avortements clandestins ( « Une histoire de la misogynie, Chapitre un: de l’avortement »), je suis entrée par la sortie dans l’espace suivant 

APRES LA GUERRE.

Alexandre Guirkinger - Ligne Maginot ©Thegazeofaparisienne

Alexandre Guirkinger – Ligne Maginot
©Thegazeofaparisienne

De ces grands formats disposés pour la promenade coule une nature envahissante et souveraine. 

Haut chêne sec dévoré de chèvrefeuille,  feuilles mortes, impression soleil dormant, masse moussue réflectrice de lumiere dans la fraicheur d’un sous bois, prairie de chaumes aux allures de land Art.

Ces photos apaisent et intriguent. Interroger le cartel au titre inattendu. 

« Ligne Maginot »!

Revenir sur ses pas…

Alexandre Guirkinger - Ligne Maginot

Alexandre Guirkinger – Ligne Maginot

Relire l’histoire de cette végétation bienveillante qui dissimule blockhaus, bunkers, entrailles blindées de la Défense, bétons fanés sur lesquels le lierre coule, immortel.

Alexandre Guirkinguer, reporter de guerre? D’une guerre que la nature livre à la guerre, en un land Art inégalé.

Copyright Don MacCullin 1969

Copyright Don MacCullin 1969

Sa « ligne Maginot » s’observe en parallèle des « champs de bataille » de Yann Morvan où la guerre est absence, où l’image est silence, et de l’exposition consacrée à Don Mac Cullin qui, lui,  livre la guerre à bout portant, yeux dans les yeux, la détresse, jusque dans les paysages du Somerset. Génie féroce.

Agnès Bitton

 

Adresse restaurant : Cador – 53 rue Voltaire – 13200 Arles  tel : 0951494488

Restaurant : Cador ©Thegazeofaparisienne

Restaurant : Cador ©Thegazeofaparisienne

 

 


New York – The French Cheese Board

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By Erica De Michiel

The French Cheese Board with Erica De Michiel

The French Cheese Board
with Erica De Michiel

Located in New York’s Nolita district, « The French Cheese Board » is a concept store that aims to educate and inform the public about the fascinating world of French cheese. In addition to being a retail space, the boutique also serves as an event space and art gallery where guests can merge their appreciation for both food and art in a truly interdisciplinary way. Tastings, pairings, and cooking demonstrations are just a few of the ways in which the store achieves its goal of promoting French cheese overseas. Moreover, the décor, designed by French duo Ich&Kar, upholds the shop’s commitment to cheese education. Featuring a map of French cheeses, diagrams explaining how certain cheeses are produced, and informative graphics showing how best to slice cheese based on shape, “The French Cheese Board” pays homage to the extensive efforts of French cheese mongers over the centuries.

The next event to be held at the store will be “Bleu Blanc Brunch,” which will feature a cross-cultural cooking and tasting demonstration with recipe blogger Alexandra Shytsman of The New Baguette. For more information about the store’s concept and events, visit http://www.frenchcheeseboard.com.

Erica De Michiel

http://frenchcheeseboard.com/

The French Cheese Board with Erica De Michiel

The French Cheese Board
with Erica De Michiel


Visiting « Les Rencontres de la photographie » Arles, 2016

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VERSION FRANCAISE

Arles with Florence Briat Soulié, Agnès Bitton and Myriam Trefi.

Restaurant : Cador ©Thegazeofaparisienne

Restaurant : Cador ©Thegazeofaparisienne

Myriam Trefi’s visit…

Arles, where Romans and minerals awaken from a stony slumber, opening their arms to us, welcoming an international public just as diverse as the works being displayed at the Rencontres d’Arles. Although the old SNCF workshops have become exhibition venues thanks to the cymatium molding in these magnificent and vast hangars, the Luma Foundation’s tower, designed by Frank Gehry, seems to promise through its concrete structure an entirely different whirlwind of architectural innovation.

My walk through the Parc des Ateliers was in search of the various representations of gender: feminine, masculine, ambiguous or misnamed, or even mutilated due to their capacity to procreate. The photographers, and in particular those whose work is displayed in the Parc des Ateliers, have an illuminating effect, in the chemical sense, which allows one to clearly see the issues surrounding sexual, racial, and social identities in our societies. Within the displayed images we can see all of these issues explored through their opposing placement of what constitutes “masculine” and “feminine,” an equally troubling and moving placement.

Zanele Muholi’s series of auto-portraits is striking in this regard, representing aspects of the LGBT community in South Africa, for in these daily auto portraits she expresses her sexual, racial, and historical identity through her choice of dress and through her use of pigments reflecting the color of her own skin which are all the more accentuated in the black and white negatives of her prints. Muholi’s disguises are, perhaps, her method of finding herself, affirming who she is, existing, and finally showing this magnificent and lascivious identity to the world along the length of a wall, such as in Olympia de Manet, where she is draped in a white sheet and where the black woman pictured (Muholi) has the primary role instead of the role of the domestic servant.

Good taste or bad? Value judgment or an original error? The hundreds of amateur unsigned shots from the end of the 19th century up until the mid-1960s trace this same question of identity misperception from Europe, to the United States, and even to Asia…Cross-dressing men, among themselves in the personal and intimate search for “normalcy” in the image of a housewife, or in glamorous outfits made for partying and frequenting cabarets: that was the history of repression that we were given. Part of the root of the repression of these individuals’ own sexual desire was because it was said to be against nature for being directed at members of the same sex, but also during that time period their repression came from the law which had criminalized homosexuality in quite a few American states.

However, other images showed lighter subjects, such as young American girls who, as part of their studies at all-female universities, dressed up as men and mimed the very marriage scenes that they themselves were destined to play after having received their diplomas. Relatedly, the Japanese Kabuki has contributed to the act of cross-dressing becoming a form of art as well as becoming an integral part of the culture […]

And finally, I came across the violence of being a woman that Laia Abril showed us through her extensive installation, mixing objects, texts, murals, and portraits of women in order to portray the various obstacles meant to impede abortion. Among these obstacles was the difficulty of having the procedure in countries where it was illegal, the difficulty of living with the memory of the act, and also for some in regard to the procedure’s condemnation by their religion. Laia Abri collected some of these items in the United States and South America (Brazil, Argentina) to express women’s loss of control over their own bodies, when the state, the law, religion, and healthcare take possession. In this, we’re reminded of facism, Nazism, of dictatorship and we feel the weakness of those acquired and the fierceness in their fights toward liberty.

A similar violence emerges in Dan McCullin’s photos at the Sainte-Anne church, taken in black and white of the impoverished neighborhoods in England, specifically in London where one gets the impression that the photos could have been taken during Charles Dickens’s time. But no, it was the 1970s. Had Europe truly gone through that? Overwhelming pictures of weak and alone men and women that will continue to haunt us, like so many societal symptoms, and that art allows us to see when reality blinds us.

The images’ clarity contrasts with the confusion of feelings: when facing the beauty in the Bel Temple (Palmyra) photos, also from McCullin, we’re seized with vertigo upon realizing the brutality it suffered.

Myriam Trefi
Marseille, July 22nd 2016

Florence Briat Soulié ‘s visit

Les rencontres d’Arles: two magical words, a unique place dedicated to photography where artists, professionals, and amateurs meet, discover, and visit this magnificent city with its arenas and ancient theater. During the Recontres, Arles becomes what it once was at the end of the Roman empire, capitol of the Gauls (Arelate). Those who find themselves at the event all share the same desire: searching for the most beautiful picture.

I could not miss this summer rendezvous!

Gary Winogrand ©Thegazeofaparisienne

Gary Winogrand
©Thegazeofaparisienne

This year, the director Sam Stourdzé lead us on a tour full of solemnity, where the subjects broached were war, intolerance, abortion, ecology, and racism…Current events were at the heart of Les Rencontres d’Arles’s programming.

This adventurous marathon started off in a space called “Le Nonante Neuf,” initially invested in by Switzerland, with Yann Gross’s visiting exhibition “Jungle Show.” Gross’s images depicted his travels along the Amazon River. Revealing Augustin Rebetez’s little universe came next (Rebetez received the Grand Prix Images Vevey 2013/2014), presenting his “Musée Carton” (Cardboard Museum) which embodies a history of art reviewed and readjusted. I, myself, am participating in the event’s audience award and am happily voting for Félix Volothon!

 Félix Volothon - Musée Carton

Félix Volothon – Musée Carton

The Swiss presence at the Rencontres d’Arles was, for me, an opportunity to learn about the Images Vevey Festival, which will take place on the edge of Lake Léman from September 10th to October 2nd, 2016 and is entirely free of charge to visitors. The festival occurs every two years and offers the Grand Prix Images Vevey endowed with 40,000 CHF (Swiss Francs)

Hara Kiri n°254 Le Banquet - 1982

Hara Kiri n°254
Le Banquet – 1982

After visiting the Grande Halle, I laughed while looking at Hara Kiri’s parodic photos: “Georges Marchais returned from Moscow, with a rug of true Afghan skin in his baggage (…) Mrs. Marchais was ecstatic…” just a sample of some texts which could not be of better taste today and which resonate strangely, and sadly, with concern to the recent grave events. In this way, the exhibition’s curator reminded us (perhaps involuntarily?) that Afghanistan is the country of the “Grand Jeu” (The Great Game), the heart of colonial and imperialistic rivalry between Russia and Great Britain, the matrix of religious fundamentalism in the Middle East.

Zanele Muholi,

Zanele Muholi,

Among the photos, I found the photographer Garry Winogrand’s (1928-1984) contact prints and remembered the exhibition which had so enchanted me at the Jeu de Paume (See the article on Garry Winogrand published October 19th, 2014). During his long trip to the United States, from 1950 to 1980, while passing through New York, Texas, Miami, and Southern California, the artist left thousands of images. These contact sheets portrayed the artist’s raw material, who unfortunately died before he could develop the prints—the negatives are currently at the Center for Creative Photography in Tucson, Arizona, which was the original, and only, institution invested in conserving photographic history. Garry Winogrand did not systematically take the selected images we see now on the contact prints: at the time of his death in 1984, at 56, the artist left behind more than 6,500 rolls of film from the last years of his life—of all the pictures ever taken, and perhaps never developed.

“What do things look like when they are photographed…” Garry Winogrand

Ethan Levitas simply proposed a reflection, with the image vanished, boycotted by the photographer: “photographie de l’agent de police à qui j’interdis de comprendre, à cause de cette photographie. Police-report taken for incident 94.”

Melik Ohanian

Melik Ohanian

A strong passage in front of a giant photo depicting a beautiful, voluptuously stretched out odalisque in black and white by the artist Zanele Muholi, who is known for her strong advocacy for and stance in the black LGBT community in South Africa. Every day of the year, the photographer incarnates a different character and creates an auto portrait, called “Faces and Phases.” She emphasizes contrasts using dark skin colors, because through her interpretation she seeks to break the stereotypes of “blackness.”

Mauvais Genre, new at the Atelier des Forges, is an interesting collection by Sébastien Lifshitz including bespeckled images of cross-dressers who leave behind an ambiguous aftertaste, between beauty and darkness. I discovered the history of the beautiful Bambi, Marie-Pierre Pruvot’s stage name. Bambi was a very well-known transwoman from the 1950s and ‘60s and is depicted through Lifshitz’s work as he retraces her story, in photos, from the young boy who would eventually become the sublime Bambi and who was also the subject of a short film nominated at the César Ceremony in 2014.

Don Mac Culin

Don Mac Culin

Pause.

In the middle of touring the various exhibits we took a break for lunch at “L’ouvre-boîte,” an on-the-go bar opened by Alexandre Arnal, Armand Arnal’s younger brother (opened “La Chassagnette” in Arles)—I wonder who discovered this great way of eating lunch on the go between two exhibitions? We continued onward toward Arles’s city center to go on a tour, and to cool off, around the Saint-Trophime cloister. From there we went towards the Archbishopric Museum where Paul Bogaers’s composition caught my eye, as he successfully joined the image of a waterfall with a newly-wed bride and the result was spectacular!

Once we got to the Sainte-Anne church, I dreamt in front of the pictured remains of the Baalbek/Palmyra temples, photographed by Don McCullin during a time of peace before the senseless destruction by Daesh (Word Press Photo Prize 1964 for his reports on the civil war in Cyprus).

A strange feeling of coincidence overcame me in seeing the alignment of this church (which had been decommissioned since 1826 and turned into a lapidary museum dedicated to the pagan world) and the religious remains of ancient paganism. This juxtaposition spurred a sort of resonance between ancient and present times and spoke to me under the coolness of this structure’s walls. Men often forget what memories these stones hold.

Katerina Jebb ©Thegazeofaparisienne

Katerina Jebb
©Thegazeofaparisienne

I will end this piece with the beauty I discovered at the Réattu Museum during Katerina Jebb’s portrait exhibit, called “Deus ex Machina.” Since 1996, the artist has liked to scan faces, faces which appear to be seen straight through, x-rayed even. She has created still-life images according to the scans she had gotten from Balthus’s and Picabia’s studios, including a letter from Napoléon. Her work is simultaneously beautiful, and morbid.

I could not refrain from glancing at the portraits of Picasso before I left, so apparent in the South Mediterranean-like atmosphere of Arles’s arenas, and admiring, on my way out, the beautiful wooden statue of Zadkine. Lastly, I simply had to stop into the Actes Sud bookstore, which is also the publishing house in the South of France established by Hubert Nyssen (1925-2011).

And so at the end of our day, comfortably seated on the patio, we decided to dine facing the arenas at a charming little restaurant called the “Cador.”

Florence Briat Soulié

Impressions of Les Rencontres, by Agnès Bitton

Moved by Laia Abril’s violent homage to the 47,000 women who die each year due to illegal abortions (“The History of Misogyny. Chapter One: About abortion”), I entered the pictured space below through its exit:

APRES LA GUERRE (After the war)

Alexandre Guirkinger - Ligne Maginot ©Thegazeofaparisienne

Alexandre Guirkinger – Ligne Maginot
©Thegazeofaparisienne

These large prints were laid-out for one to admire while walking, and from them flows invasive yet sovereign wilderness: a tall, dry oak tree devoured by honey-suckle, dead leaves, a pattern from the setting sun, a mossy mass of reflective light in the coolness of the woods, a hayfield of what appears to be land art.

These images appease and intrigue the eye, while also questioning the unexpected title, “Maginot Line!”

Let’s retrace his steps…

Alexandre Guirkinger - Ligne Maginot

Alexandre Guirkinger – Ligne Maginot

…rereading the history of this benign vegetation which hides blockhouses, bunkers, the armory at the Défese, withered concrete over which ivy slithers and grows, immortal.

Alexandre Guirkinguer, a war correspondent? Perhaps in a war where nature fights with unmatched land art.

Copyright Don MacCullin 1969

Copyright Don MacCullin 1969

His « Maginot Line» maintains itself in relation to Yann Morvan’s “battle fields” where war is absence, where the picture is silence. “Maginot Line” also maintains itself in relation to the exhibit dedicated to Don McCullin, a man who fought until the end, face to face with despair all the way to the Somerset landscapes. A ferocious genius.

Agnès Bitton

 

Translated by Brianna Reed, Vassar College ‘16


Les livres « chaises longues » de l’été !

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 Fin prêts pour les Vacances ? Les valises sont presque bouclées: maillots de bain, crèmes solaires, lunettes sombres …. mais avez-vous  pensé à vos romans de l’été, ceux que l’on dévore en plein soleil, bercés par les murmures languissants des vagues, en sirotant un verre de rosé ? Sans eux, les vacances d’été n’ont pas la même saveur.  Voici quelques suggestions littéraires pour vous accompagner dans vos paresses estivales.  

 

le livres de l'été

  • Une plongée dans la folie douce.. pas si douce:  « En attendant Bojangles » – Olivier Bourdeaut- Edition Finitude

En attendant M Bojangles

Ce livre dépeint la vie excentrique et décalée d’un couple très amoureux et de leur jeune fils adoré. Une folie douce qui emporte le lecteur dans une extravagance quotidienne, rythmée d’humour fracassant, de danses, de cocktails corsés entre amis et de château en Espagne. .. jusqu’au jour où le tourbillon s’emballe et va trop loin. Ce roman est un concentré de fantaisie et oscille avec brio entre rires et émotion, entre joie et tristesse: même l’aggravation de la folie de la mère garde une certaine légèreté sous le tempo ensorcelant de  « Mr Bojangles », chanté en boucle par Nina Simone.  Et de bout en bout un amour infini envahit tout le livre. Ce premier roman d’Olivier Bourdeaut, lauréat de nombreux prix littéraires, est dores et déjà un Best Seller .

  • Le plus littéraire: Un fauteuil sur la Seine – Amin Maalouf – Editions Grasset

    Un fauteuil sur la Seine

    Un fauteuil sur la Seine

Le fauteuil n°29…. est celui occupé depuis 2011, par Amin Maalouf au sein de la respectable Académie Française. L’écrivain a eu l’idée saugrenue de dresser le portrait des 18 autres « Immortels  » qui se sont succédés sur ce même fauteuil et de  retracer, à cette occasion quatre siècles d’histoire .  Se mêlent histoires drôles, faits historiques, anecdotes croustillantes … passionnant !

  • Le plus poétique: M Train – Patti Smith – Gallimard 

    M Train

    M Train

Fan inconditionnelle de « Just kids »,  livre autobiographique de sa vie avec Mapplethorpe, je ne raterai pour rien au monde cet autre livre de Patti Smith, afin de retrouver sa plume si sensible, poétique, émouvante. Son écriture est un piège magique par sa simplicité, sa justesse, sa sincérité.  A travers les « stations » du train de sa vie, elle nous embarque dans ses souvenirs, ses réflexions, ses créations, son existence singulière d’artiste avec son mari musicien, et sa façon si personnelle de glisser sur la vie … comme une musique douce qui chante à l’oreille.

  • Une biographie aventurière et passionnée: Baronne Blixen par Dominique de Saint Pern – Le livre de poche 2016La Baronne Blixen

Une vie de Roman, hors des conventions et des codes, une vie d’aventurière qui la conduisit de l’Afrique au Danemark , de New-York à Londres, une vie d’écrivain, de chasseresse, d’amoureuse passionnée… telle fut l’existence de la Baronne Blixen qui nous émerveilla avec « Une ferme Africaine ». Dominique de Saint Pern brosse avec brio le portrait de cette femme au destin exceptionnel.

  • Un génial polar noir : La trilogie berlinoise -Philippe Kerr  2010 – Livre de Poche 

La trilogie Berlinoise débute sur fond de montée du montée du Nazisme à Berlin et se poursuit à Vienne jusqu’à la période d’après guerre, sous domination Américaine et Russe. Un ancien policier, Bernie Gunther, sorte d’anti héros très perspicace à l’humour cinglant, mène une enquête trépidante . Entre roman policier de haute volée et roman historique, les trois épisodes de cette série se dévorent sans que l’on puisse les lâcher;  ils nous promènent dans cette époque trouble et déroutante, où pour survivre il faut parfois se comprettre…

Brest. Philippe Kerr - Trilogie Berlinoise @thegazeofaparisienne

Brest.
Philippe Kerr – Trilogie Berlinoise
@thegazeofaparisienne

  • Fresque L’amie prodigieuse (Tome 1: Enfance et adolescence, Tome 2: Le nom) -Elena Ferrante – Gallimard et Poche (tome1) janvier, 2016.l'Amie Prodigieuse

Une histoire d’amitié et d’échanges de toute une vie, l’histoire d’un quartier pauvre de Naples avec ses règles, ses personnages, sa vie quotidienne, l’histoire de la vie d’une femme – la narratrice – en regard de celle de son amie d’enfance, Lila. Deux destins qui commencent de façon similaire et se séparent sans se perdre de vue. L’amie prodigieuse tomes 1&2 c’est tout cela . Avec son écriture subtile et émouvante, Elena Ferrante compose une saga romanesque qui nous emmène au coeur de l’Italie des années 50 jusqu’à nos jours.

  • Un captivant roman historique:  Camarades – Shaïne Cassim- – L’Ecole des Loisirs
Shaïne Cassim - Camarades - Ecole des Loisirs

Shaïne Cassim – Camarades –

Quatre jeunes personnages de quinze ans, chacun seul au monde, à un moment charnière où leur univers s’écroule et où ils doivent prendre leur destin en main. Dans les rues de Paris, Gisèle battue par son père alcoolique perd connaissance; au même moment en Russie, Evgueni s’échappe du goulag en pleine neige Sibérienne; en Normandie, Eulalie incendie le verger familial; au pays de Galles, Eddie s’obstine à rester perché dans un arbre et décide de tout quitter pour sa passion, l’Ecriture. Les quatre adolescents se rencontrent fortuitement en 1870, à Paris. « Camarades » nous emmènent, à travers la vie et le regard de ces jeunes amis, dans ces temps troublés et cruels, où guerres et révolutions grondent un peu partout… mais où l’espoir peut renaitre.

Livres de l'été

Je vous souhaite de très belles lectures …et n’oubliez pas de prendre en photo Votre « Best Summer Book » pour le  Concours de l’été de The Gaze of a Parisienne!

 

 

 

 

 


New York- Manus x Machina: Fashion in an Age of Technology – MET

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By Isabella Luksh

 

This year’s installation in the Metropolitan Museum of Art’s Anna Wintour Costume Center is titled Manus x Machina: Fashion in an Age of Technology. The exhibition follows last year’s revered China: Through the Looking Glass, which focused on Chinese culture’s influence on fashion design, and of course 2011’s Savage Beauty, which highlighted the work of Alexander McQueen. Manus x Machina focuses on the combined usage of the hand and the machine in creating contemporary haute couture and prêt-à-porter fashion. Traditionally, garments were either hand-made or machine-made, and the two types of production were mutually exclusive. Hand-made creations often signified luxury and haute couture, while machine-made clothes, on the other hand, made up the less expensive prêt-à-porter tier of the fashion industry. Manus x Machina presents the ways in which the hand and the machine now work together and how the techniques can compliment each other in one single garment. The stunning centerpiece of the exhibition is a wedding gown by Chanel with a long gold-beaded train (autumn/winter 2012-2015). While the dress is machine-sewn, it is also embroidered by hand and features gold hand-embroidered buttons by Maison Desrues.

©Thegazeofaparisienne

©Thegazeofaparisienne

The exhibition uses Denis Diderot and Jean le Rond d’Alembert’s Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1752) as a jumping off point and features a copy of the book itself. The Encyclopédie defines certain skills and elements present in the making of haute couture pieces, such as the concepts of embroidering, featherwork, the use of artificial flowers, pleating, lacework, and leatherwork. Manus x Machina devotes a section of the exhibition to each of these six categories.

MET - NY ©Thegazeofaparisienne

MET – NY
©Thegazeofaparisienne

The cutting and grouping of petals for artificial flowers can be created both by hand or by machine. A Dior gown (autumn/winter 2012-2013), two prêt-à-porter Prada dresses (autumn/winter 2015-2016), and a Louis Vuitton dress (spring/summer 2012) are grouped together to demonstrate the diverse ways in which artificial flowers are used. The Dior dress, which is the only haute couture piece in this grouping, features all-over beading, while the two Prada dresses, one in pastel pink and the other in a pale blue, each have two large bows and intermittent bead and brooch details. The Louis Vuitton dress is covered in large, plastic flowers, and is embroidered by hand. The section features a quotation from Raf Simons, Dior’s creative director between 2012 and 2015, which reads: “the whole idea about juxtaposing something so specifically from that time with something so specifically from this time is, for me, already modernity in itself.” This sentiment, which is brought to life in his Dior gown that is both hand-embroidered and machine-sewn, exemplifies the exhibition itself.

MET - NY ©Thegazeofaparisienne

MET – NY
©Thegazeofaparisienne

The leatherwork section emphasizes how PVC (polyvinyl chloride), which began to provide designers with a synthetic option for leather in the 1920s, changed the way in which the material could be used. The lacework section focuses on the evolution of lace, from a handmade to now mostly machine-made medium. The pleating section showcases haute couture Dior garments from 2015 that are pleated by hand, alongside a machine-pleated red dress by Mary McFadden in 1980.

The pieces featured in Manus x Machina showcase a diverse range of materials. A gold fiberglass dress (Hussein Chalayan’s “Kaikoku” Floating Dress), Gareth Pugh’s dresses made from drinking straws, and Sarah Burton’s gown for Alexander McQueen made from coral, freshwater pearls, and shells are all particularly noteworthy. They are displayed amongst pieces made from the more traditional cotton, sequins, polyester, and silk. Furthermore, much of the exhibition focuses on the employment of 3-D-printing in fashion. For instance, four seemingly traditional Chanel skirt suits are displayed together, the first of which originates from 1963-1968 and was designed by Gabrielle “Coco” Chanel herself. The three suits next to it, all designed by Karl Lagerfeld and presented in 2015-2016, mimic the traditional suit and are created using 3-D printing techniques. Lagerfeld’s statement is displayed: “[the suit] is 3-D printed to look like quilting, but the braiding and underlayer, which is visible through the quilting, were hand embroidered with gold paillettes…by Lesage. It’s the perfect marriage of the hand and the machine…it’s the mix that is interesting. Just using one or the other is very dull. Fashion is about today. What keeps haute couture alive is to move with the times. If it stays in an ivory tower, like Sleeping Beauty in the woods, you can forget it.” Manus x Machina demonstrates just that: modernity in the fashion industry is the harmonious incorporation of the new with the old.

Isabella Luksh

Sources: The Metropolitan Museum of Art, http://www.metmuseum.org/exhibitions/listings/2016/manus-x-machina

 

MET - NY ©Thegazeofaparisienne

MET – NY
©Thegazeofaparisienne

 

Adress New York  The French Cheese Board:

Located in New York’s Nolita district, « The French Cheese Board » is a concept store that aims to educate and inform the public about the fascinating world of French cheese. In addition to being a retail space, the boutique also serves as an event space and art gallery where guests can merge their appreciation for both food and art in a truly interdisciplinary way…

http://frenchcheeseboard.com/ – 41 Spring St, New York, NY 10012

The French Cheese Board with Erica De Michiel

The French Cheese Board
with Erica De Michiel

 


Steeve Iuncker : « Se mettre au monde », Musée de l’Elysée

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Steeve Iuncker

Exposition se mettre au Monde Musée de l’Elysée

En découvrant, un beau jour, que son fils était subitement passé d’enfant à jeune adulte, le photographe Steeve Iuncker s’est intéressé à ce moment de « transition » ou « passage ». Cette phase particulière de petite mort et de nouvelle naissance constitue un instant du « tout est possible », moment de perdition et d’excès, de doute et de fragilité, où l’attrait du risque flirte avec la violence et les limites sont remises en cause. Dans notre société, cette mutation de l’enfance vers l’âge adulte n’est pas ritualisée ni signifiée et les adolescents se retrouvent seuls, face à leur changement, sans accompagnement particulier de leur famille ou d’un groupe social. Steeve Iuncker nous raconte avoir lui-même  « raté » cet instant fondateur pour son fils et s’est questionné sur le sien.

Exposition "Se mettre au Monde" ©Steve Iuncker

Exposition « Se mettre au Monde »
©Steve Iuncker

Au travers de l’exposition « Se mettre au monde », le photographe Genevois fait ressortir dans de poignantes images- documentaires, les actes de « pseudo rituels » personnels, que des jeunes expérimentent pour devenir adulte. Fêtes alcoolisées, maternités précoces pour s’échapper de l’enfance, sports extrêmes pour frôler la mort et exprimer une forme de toute puissance, ennui désorienté, séance de tatouage, suspension…. différents modes de passage d’une jeunesse en quête d’elle même, qui se cherche, se perd, se transforme.

Tatouage Exposition "Se mettre au Monde" ©Steven Iuncker

Tatouage – Exposition « Se mettre au Monde » – ©Steeve Iuncker

« Mon travail vise à interroger une traversée fragile, qui hésite, qui défie, qui goûte aux limites pour se construire. 

Les rites de passage sondent symboliquement la mort pour savoir si vivre vaut la peine.  » Steeve Iuncker

Le photographe travaille en Argentique grand format puis utilise, pour ses tirages, un procédé pigmentaire analogique: le charbon quadrichromie Fresson. En résultent des images aux couleurs contrastées et profondes, infiniment esthétiques. Telle la photographie  » Tatouage  » dont le clair-obscur et le velouté des teintes rouges me fait penser aux tableaux Flamands du XVIIème siècle.

Les photos de Steeve Iuncker touchent par la sincérité des moments qu’elles captent. Nous nous retrouvons aux côtés de ces adolescents, dans leur intimité. Une émotion pure et puissante en ressort… celle de la vraie vie.

Caroline d’Esneval

Steeve Iuncker- « Se Mettre au Monde « 

Musée de l’Elysée de Lausanne… Jusqu’au 28 Aout!

Commissariat : Caroline Recher, Musée de l’Elysée

 

 

 

 

 

 

 

 



Cartes postales de The Gaze…

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Souvenirs de vacances en cartes postales du Guatemala au Japon  en passant par le lac Titicaca ou la sublime Angkor, New-York, Athènes… les destinations coup de coeur de « The Gaze of a Parisienne »…

Aventurière, rêveuse,, éblouie par toutes ces images de voyage, ses rencontres, elle vole vers des destinations qui l’enchantent et surtout reste zen !!!

  • Guatemala – 

Baroudeuse ! Destination Amérique du Sud, l’empire Inca, les Mayas et l’ascension du volcan Pacaya…

©Victor Aguilar

    ©Victor Aguilar

 

  • Domaine du Muy- Parc de sculptures Contemporaines

Crée par Jean -Gabriel et Edouard Mitterand.

Une quarantaine d’oeuvres d’artistes majeurs, présentées au coeur d’une magnifique forêt de Pins et de chênes: Claude Lalanne, Niki de Saint Phalle,  Yayoi Kusama, Saraceno, JohnArmleder, Takis, Keith Haring, etc…

Ouvert sur rendez vous jusqu’au 16 Octobre

http://domainedumuy.com

Claude Lalanne Pomme de New-York @domainedumuy

Claude Lalanne
Pomme de New-York @domainedumuy

  • Cambodge

Au Cambodge, il faut s’imprégner d’Angkor… de ses temples impressionnants, la pierre sculptée, voir le Bayon à Angkor Thom. Apprécier le charme romantique indéniable des fromagers qui poussent sur les temples…

On s’imagine assez aisément dans la peau du colonel Kurtz, colonel perdu dans « Apocalypse Now » au milieu des vestiges d’un temple khmer dévoré par la forêt tropicale.

©courtesy Denis Deschamps

©courtesy Denis Deschamps

  • Fondation Maeght – Saint Paul de VenceChristo et Jeanne-Claude

Jusqu’au 27 novembre 2016

Christo et Jeanne Claude à la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence.

Un  Mastaba a été construit à partir de 520 barils bleu et rouge à l’intérieur de la Fondation. Cette exposition nous laisse découvrir à travers photos et dessins les projets de ce couple original (Christo est maintenant seul, Jeanne-Claude, son épouse et parèdre artistique, est décédée en 1989) qui nous donne leur interprétation des pays producteurs de pétrole. Les images jalonnent ce projet pharaonique au long cours depuis les premiers contacts (en 1977 !) lorsque l’OPEP dominait le marché mondial.

Christo a comme projet de construire un Mastaba à Abu Dhabi qui serait la plus grande sculpture au monde avec 410000 barils multicolores.

http://www.fondation-maeght.com/fr/exposition/187/christo-et-jeanne-claude

Christo et Jeanne Claude à la Fondation Maeght

Christo et Jeanne Claude à la Fondation Maeght

Christo et Jeanne Claude à la Fondation Maeght – ©Thegazeofaparisienne

  • Vietnam

Le Viêt-nam est aussi l’image de cette péninsule qui épouse le corps ondulé d’un dragon, le dragon d’Annam et bien sûr l’histoire de ce pays, sa civilisation originale entre la Chine et le Siam, sa marche vers le delta du Mékong et ses paysages fantastiques..

©courtesy Denis Deschamps

©courtesy Denis Deschamps

  • Biot- Musée Fernand Léger

Découvrir les premières peintures de Fernand Léger, reconnaître ses personnages, voir la fleur qui marche, les céramiques comme cette composition en céramique que je retrouve plus tard à la Colombe d’Or à Saint Paul de Vence, mais cette fois-ci en couleurs. Au moment de la célébration des 80 an du Front populaire, le tableau des « Cyclistes » de Fernand Léger diffuse l’esprit de la « Belle Equipe » (le film de Julien Duvivier) et des premiers congés payés.

La première pierre du musée fut posée par Braque, Picasso et Chagall en 1950

Exposition : L’été 1954 à Biot, Architecture formes couleur jusqu’au 26 septembre, consacré au groupe « Espace » créé en 1951 avec Fernand Léger et Bernard Zehrfuss (un des architectes du siège de l’UNESCO à Paris) comme vice-présidents

http://musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/evenement/l-lete-1954-biot-architecture-formes-couleur

Musée Fernand Léger

Musée Fernand Léger ©Thegazeofaparisienne

  • Pérou – Sur les traces des Incas

L’aventure au Pérou, sur les traces des Incas, attendre l’éclipse du soleil. Découvrir le Machu Picchu puis filer vers l’Equateur dans les Galapagos et marcher sur les pas de Darwin.

©Emilie Julie Renault

©Emilie Julie Renault

  • Landerneau – Fonds Hélène et Edouard Leclerc

Jusqu’au 1er novembre 2016 : Marc Chagall, une vie en poésie…

Exposition jusqu’au 1er novembre 2016 à Landerneau, Fonds Hélène et Édouard Leclerc .

Commissariat : Jean-Louis Prat

http://www.fonds-culturel-leclerc.fr/En-cours-Chagall-642-11-0-0.html

Marc Chagall - FHEL

Marc Chagall – FHEL

  • New-York – Le rêve américain

« Big Apple »  c’est le surnom métaphorique donné à New-York par les Noirs américains pour désigner la métropole du Nord, symbole de la liberté et de la prospérité. Ne dit-on pas que « l’on croque la vie à pleine dent » expression détournée en anglais par « crunch the apple ». New York représente le rêve américain : « America, America » (film d’Elia Kazan – 1963).

A lire article d’Isabella Luskh et voir expo https://thegazeofaparisienne.com/2016/08/01/new-york-manus-x-machina-fashion-in-an-age-of-technology-met/

©courtesy Isabella Luksh

©courtesy Isabella Luksh

  •  Fondation  Bernar Venet – Le Muy – Exposition « Inspirer la Lumière » de James Turell

Autre parc de sculptures à voir absolument au Muy, pour admirer les oeuvres de Bernar Venet et des grands artistes de sa collection privée, la chapelle de Frank Stella créée in situ en 2014, mais aussi découvrir deux grandes oeuvres de James Turell dans le cadre de l’exposition estivale.

Visites les Jeudi après midi et Vendredi sur réservation jusqu’au 31 Octobre 2016

http://www.venetfoundation.org

Bernar Venet

Bernar Venet

  • Athènes – l’Acropole

Et pourquoi pas lors de vos vacances en Grèce, faire une escale à Athènes et après avoir visiter l’Acropole découvrir le magnifique musée de l’Acropole (dessiné par Bernard Tschumi), vous y verrez cinq des six Caryatides, la dernière étant à Londres (British Museum) et une partie de la frise du Parthénon, sans compter toutes les sculptures Korés, Kouros, …

Fresh hotel -Athenes ©Thegazeofaparisienne

Fresh hotel -Athenes ©Thegazeofaparisienne

Je vous laisse mon adresse confidentielle : le Fresh Hotel à 20 mn de l’Acropole, il fait partie des Design Hotels et le plus : sa piscine et son restaurant en Roof Top avec une vue spectaculaire sur l’Acropole . http://www.freshhotel.gr/

Acropole de Lindos

Acropole de Lindos – ©Thegazeofaparisienne

  • Monaco – Francis Bacon, Monaco et la culture française

Jusqu’au 4 septembre 2016 au Grimaldi Forum.

Souvenez-vous de l’enchère record de  142 millions $ chez Christies le 12 novembre 2013, sur ce triptyque de Francis Bacon Les Trois études de Lucian Freud, 1969. Si vous êtes dans le coin vous pourrez le voir lors de l’exposition qui est consacrée à l’artiste.

Commissaire d’exposition : Martin Harrison, auteur du Catalogue Raisonné de Francis Bacon.

Grimaldi Forum – expo Bacon

Mon pêché mignon à Monaco: l’Hotel Métropole, décoré par Jacques Garcia – diner au Yoshi le délicieux restaurant Japonais de Joël Robuchon!

Francis Bacon

Francis Bacon

  • Brésil – J.O de Rio …

A l’heure des Jeux Olympiques 2016 de Rio que nous regardons soit à la télévision soit en « vrai », impatients de voir notre champion Teddy Riner sélectionné pour une énième finale ! Si vous avez le temps, faites un petit détour pour admirer l’architecture futuriste étonnante du MAC (Musée d’Art contemporain) de Niteroi en face de Rio, sorte d’OVNI créé par Oscar Niemeyer qui abrite la collection privée de Joao Sattamini . Et surtout ..admirer la baie la nuit, le jour on ne s’en lasse pas.  Une baignade sur la  plage mythique Ipanema s’impose. Sinon revoir « OSS 177 … Rio ne répond plus » (2006 de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin et Louise Monot)

Mon adresse sur place La suite by Dussol  : http://www.bydussol.com/la-suite/

Ipanema - © courtesy Jérome Fortin

Ipanema – © courtesy Jérome Fortin

  • Rencontres photographiques d’Arles 2016

Voir article précédent https://thegazeofaparisienne.com/2016/07/19/les-rencontres-photographiques-darles-2016/

Capture d’écran 2016-08-12 à 18.40.35

©Thegazeofaparisienne

  • Japon – Méditation

Zen soyons zen et méditons dans un monastère zen à Kyoto.. ou également  lire le livre de Junichiro Tanizaki « Eloge de l’ombre » qui résume son approche de l’esthétique japonaise…Et souvenez-vous de l’origine du thé vert et de sa cérémonie selon la légende bouddhiste japonaise : Bodhidharma aurait jeté ses paupières dans un bol d’eau chaude pour maintenir éveillés ses disciples pendant la méditation rituelle.

© courtesy Thibaut Lemaire

© courtesy Thibaut Lemaire

Ou autre possibilité Osaka by Night dans le temple des Pokemon à la recherche de Pikachu…

Florence Briat Soulie

Osaka by night ©Isabelle Armand

Osaka -by night ©Isabelle Armand

 


Marc Chagall (1887- 1985) , par amour …

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Fonds Leclerc - Expo Marc Chagall ©Thegazeofaparisienne

Fonds Leclerc – Expo Marc Chagall
©Thegazeofaparisienne

Le point de départ de cette vie romanesque,  est  pour moi cette maison bleue représentée par Chagall, évoquant sa si chère ville natale Vitebsk (en Biélorussie), là où tout a commencé. Cette ville en laquelle il avait tant d’espoir, il aurait tant aimé qu’elle sorte de sa banalité, de son carcan soviétique. Nommé commissaire des beaux- arts par le parti, il avait rêvé et fondé une école d’art révolutionnaire, attirant de nombreux artistes attirés par cet avant-garde dont Kasimir Malevitch. Déçu, il choisit de démissionner,  pour partir vers des horizons peut être meilleurs mais surtout libres.

"La maison bleue"

« La maison bleue »

« …Ma ville triste et joyeuse.. » Extrait de Ma vie, 1922

C’est dans cette ville où sa mère bravant les interdits, a traversé le pont et l’a inscrit dans une école russe pourtant interdite aux juifs, où il découvre le dessin et c’est toujours à Vitebsk qu’il a rencontré Bella, la ravissante jeune fille instruite, parlant plusieurs langues, écrivant,  son grand amour. Bella qu’il aimait tant entendre, lorsqu’elle approuvait ses peintures d’un « oui pas mal »

« L’amour c’est très important, l’amour je le dis tout le temps, il n’y a que ça, il n’y a que l’amour… » disait-il en insistant

"Les Amoureux en gris" 1916-1917 Huile sur carton marouflée sur toile

« Les Amoureux en gris » 1916-1917
Huile sur carton marouflée sur toile

Celle pour qui il n’hésite pas à quitter la Ruche à Paris, la veille de la première guerre mondiale,où il est installé depuis 1911 , , ignorant les rumeurs très inquiétantes. Il part retrouver sa belle et se marie pratiquement le même jour que l’annonce de la guerre, celle-ci entraînant la fermeture des frontières et les obligeant à rester en Russie. Ils auront une fille Ida.

Fonds Leclerc - Expo Marc Chagall ©Thegazeofaparisienne

Fonds Leclerc – Expo Marc Chagall
©Thegazeofaparisienne

Il ne reviendra à Paris qu’en 1924, appelé par Ambroise Vollard qui lui commande l’illustration des fables de la Fontaine, un projet français pour lequel il réinvente les personnages , les animaux , les pare de ses belles couleurs.

Bella Chagall, posant pour le double portrait. 1925, Paris.

Bella Chagall, posant pour le double portrait. 1925, Paris.

En attendant à Vitebsk la vie continue, je suis impressionnée par l’amoncellement de tous ces détails, ces personnages, les maisons qu’il peint comme si il avait le pressentiment de les voir pour la dernière fois. Un morceau de sa chère ville sera toujours représenté sur chaque  oeuvre tout au long de sa vie, elle restera ad vitam son port d’attache. Vitebsk est inscrite au martyrologue des villes de la seconde guerre mondiale et de l’extermination de sa population juive par la Shoah. Lui qui ne se pensait pas ressembler au juif errant, s’était ancré sur cette idée d’appartenance, car à plusieurs reprises il a dû tout quitter. Ces morceaux de vie sont insérés sur toutes ses toiles, parmi les sujets bibliques très importants pour l’artiste, il y a toujours une touche de Vitebsk.

« Seul est le mien Le pays qui se trouve dans mon âme j’y entre sans passeport comme chez moi il voit ma tristesse et ma solitude… » Extrait de seul est mien , 1945-50

"L'horloge" 1950-52 Céramique murale, 12 carreaux ©Thegazeofaparisienne

« L’horloge » 1950-52 Céramique murale, 12 carreaux
©Thegazeofaparisienne

Cependant, je suis frappée devant le visage de l’artiste, son large sourire, ses beaux yeux bleus,  il dégage une force, une vitalité que pourtant tant de drames ne semblent pas avoir réussi à briser, il vivra presqu’un siècle pour l’amour de son art. Il a créé son univers propre sans jamais adhérer à aucun mouvement comme le fauvisme de Derain, le  cubisme de Braque et PIcasso ou encore l’ orphisme de Delaunay .. C’est comme si il montait sur les toits avec son violon, suivant les traces de son Grand-père,  et observait le monde, sa vie qu’il peint d’ailleurs dans un tourbillon, où chaque élément de sa destinée semble s’y retrouver. A 35 ans, il rédige une autobiographie « Ma vie », romancée.

Ma Vie, 1958 Couverture dition allemande Encre de chine et crayon gras

Ma Vie, 1958
Couverture dition allemande
Encre de chine et crayon gras

« La lune elle est de la famille, tout comme le discret village, le village au coeur mûr, aux racines de miel que la nuit de noce arrose » commentait Paul Eluard sur un tableau.

Fonds Leclerc - Expo Marc Chagall

Fonds Leclerc – Expo Marc Chagall

Le cirque plaisait énormément à Chagall : à Vitebsk les saltimbanques étaient attendus avec bonheur , leur liberté,  fantaisie,  la musique, l’éternel voyage étaient un rêve d’enfance  qu’il gardait au fond de lui.

En 1962 il travaille sur ce thème et réalise 23 lithographies et cette fois ci, il écrit le texte pour la première fois.

« Je marche sur un pont céleste. Les années transparentes comme les nuages flottent autour de moi » Chagall – Extrait de Cirque.

A son retour à Paris il ne retrouve plus ses toiles laissées à la Ruche et repeint ou réinterprète certaines œuvres de jeunesse perdues.

"Deux têtes à la main" 1964 Marbre ©Thegazeofaparisienne

« Deux têtes à la main » 1964
Marbre
©Thegazeofaparisienne

A nouveau , en 1941, lui qui avait obtenu la nationalité française doit fuir son pays, d’ailleurs très tard, il part dans le bateau des artistes pour les Etats-Unis. Il retrouve sur place une pléiade d’artistes : Matisse, Ernst, Masson, Dali, Duchamp, Zadkine (lui aussi né à Vitebsk), Léger, ils organiseront une exposition intitulée à juste titre « Artists in Exile ».

"Autoportrait devant la maison" 1914 et "Bella de profil" 1916 ©Thegazeofaparisienne

« Autoportrait devant la maison » 1914
et « Bella de profil » 1916
©Thegazeofaparisienne

En Allemagne, les nazis, au cours de l’autodafé « l’art dégénéré » de 1937 ont détruit ses toiles.

1944, c’est l’allégresse dans un Paris libéré, le retour en France est prévu et c’est le drame, Bella, qu’il aime depuis 30 ans meurt de maladie, la veille de leur départ. Marc Chagall est désespéré et ne touchera à un pinceau pendant un an, mais la force de son art lui redonnera à nouveau envie de créer. Il se remariera quelques années plus tard avec Vava. 

"Maternité" 1952, bronze

« Maternité » 1952, bronze

L’amour toujours présent dans ses peintures est célébré sans cesse dans ses compositions. Aragon s’est beaucoup inspiré de la peinture de Chagall en écrivant ses poèmes « celui qui dit les choses sans rien dire »  où il ne parle que d’amour en s’identifiant au peintre.

L’artiste possédait une âme de musicien, Il adorait la musique , Mozart  en particulier, et a réalisé des costumes et décors incroyables pour le ballet Daphnis et Chloé

Et c’est à la première de ce ballet que Malraux lui confie le projet du plafond de l’opéra, Malraux qui voyait en lui « un des coloristes capitaux de notre temps « 

Des sensations à la fois de gaité et tristesse traduisent son âme slave qui reste fidèle éternellement à sa ville, à son pays natal, l’image de son pays qui se glisse dans chaque oeuvre.

"Quatre contes des mille et une nuits" 1948 - 13 lithographies en couleurs Ed; Pantheon Books, NY. ©Thegazeofaparisienne

« Quatre contes des mille et une nuits » 1948 – 13 lithographies en couleurs
Ed; Pantheon Books, NY.
©Thegazeofaparisienne

Nous avons envie d’aimer un tel peintre qui a su mettre en couleurs les sentiments que nous les regardeurs éprouvons sans cesse au cours de nos vie.

Et si vous voulez découvrir l’oeuvre de Marc Chagall, un détour par Landerneau, direction le Fonds Hélène et Edouard Leclerc s’impose, vous avez jusqu’au 1er novembre 2016. Cette exposition fait ainsi écho à celle de la Philharmonie de Paris (du 13 octobre 2015 au 31 janvier 2016) consacrée au rôle vital de la musique dans l’œuvre de l’artiste, des années 1920 aux années 1960. A partir de 1966, Marc Chagall et Vava ont vécu à Saint-Paul-de-Vence jusqu’en 1985, date du décès de Chagall. A Saint-Paul, il n’était pas rare de croiser Marc Chagall à la « Colombe d’Or » ou au Café de la Place où il rencontrait ses amis. Parmi eux, André Verdet ou encore Aimé et Marguerite Maeght  dont la maison, « Le Mas Bernard », était voisine de celle de l’artiste. D’ailleurs, plusieurs oeuvres de Marc Chagall font partie de la collection permanente de la Fondation Maeght, notamment « Les Amoureux », grande mosaïque qui accueille les visiteurs à l’entrée de la fondation et « La Vie », immense tableau dont les couleurs explosent à la surface de la toile.

 Marc Chagall - Céramiques ©Thegazeofaparisienne

Marc Chagall – Céramiques
©Thegazeofaparisienne

Petite parenthèse, Jean-Louis Prat, ancien directeur de la fondation Maeght, commissaire de cette exposition « Chagall de la poésie à la peinture »  est aussi celui  de « Picasso, l’oeuvre ultime, hommage à Jacqueline »  à la fondation Pierre Gianadda en Suisse; deux artistes qui se trouvaient souvent dans le même atelier de céramique  dans le Sud de la France , mais à des étages différents et faisaient en sorte de ne pas se croiser…

Florence Briat Soulié

Chagall de la poésie à la peinture

Jusqu’au 1er novembre 2016

Fonds Hélène et Edouard Leclerc

Rue de la Fontaine Blanche, 29800 Landerneau

Tel : 02 29 62 47 78


Save the date 6/9/2016

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C’est la rentrée, romanesque avec la sortie du livre de Tonino Benacquista, inaugurale avec la réouverture du musée Maillol, théâtrale avec Fanny Ardant ou encore anniversaire, celui de Jean Tinguely à la galerie Vallois, surréaliste à l’Espace Dali avec Joann Sfar, photographiques au Jeu de Paume, à la MEP… Ne ratez pas les expositions qui se terminent bientôt…

  • Réouverture du Musée Maillol avec Ben Tout est art ?

Aurons-nous la réponse ?

Exposition à partir du 14 septembre jusqu’au 15 janvier.

Musée Maillol – BEN

  • Jean Tinguely (1925 – 1991) « ‘60s »

Exposition du 9 septembre au 29 octobre 2016. 
Nous pourrons voir  quinze sculptures et reliefs animés de l’artiste, datant des années 60.

Catalogue préfacé par Camille Morineau (commissaire  de l’exposition Niki de Saint Phalle au Grand Palais) – Editions Hazan.

Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois

33 et 36 rue de Seine – 75006 Paris

Galerie Vallois

  • Espace Dali – Joann Sfar – Salvador Dali – Une seconde avant l’éveil

Du 9 septembre 2016 au 31 mars 2017

Les dessins de Joann Sfar exposés dans l’univers surréaliste de Dali entouré de robes haute-couture de Schiaparelli.
Et une bande dessinée de Joann Sfar en hommage à Dali : Fin de la parenthèse éditions Rue de Sèvres.

ESPACE DALI

  • Maison Européenne de la Photographie –

 

Du 7 septembre au 30 octobre 2016

http://www.mep-fr.org/programmation/quoi/exposition/

  • Musée Marmottan –  HODLER MONET MUNCH  

    Du 15 septembre 2016 au 22 janvier 2017

http://www.marmottan.fr/fr/Exposition_en_cours-musee-2590

  • Théâtre – Croque Monsieur Théâtre de la Michodière

A partir du 6 septembre

Une comédie de boulevard avec avec Fanny Ardant en blonde et Bernard Menez.
La musique d’Alex Beaupain

Très tentée de réserver !

http://www.michodiere.com/croque-monsieur.html

Résumé : Dans le Paris des années 60, Coco Baisos se retrouve veuve et désargentée pour la cinquième fois, son mari, un riche péruvien, ayant préféré se suicider plutôt que d’affronter sa ruine subite. Ne se laissant pas abattre, Coco, femme de tête irrésistiblement gaie et fantasque, choisit de dissimuler sa double infortune pour mieux trouver un nouveau parti qui lui assure une existence confortable…

Distribution : Fanny Ardant, Bernard Menez, Vittoria Scognamiglio, Michaël Cohen, Julia Faure, Jean-Baptiste Lafarge, Amir el Kacem et Pierre Rochefort
Mise en scène : Thierry Klifa
Musique : Alex Beaupain / Auteur : Marcel Mithois

Tel : 0147429522

  • Rentrée littéraire

Tonino BenacquistaRomanesque  – Gallimard

Rencontre signature avec l’écrivain vendredi 7 octobre à partir de 17h  – Librairie Chantelivre – 13 rue de Sèvres 75007 Paris. Signature Tonino Bencquista

Un couple de Français en cavale à travers les États-Unis se rend dans un théâtre, au risque de se faire arrêter, pour y voir jouer un classique : Les mariés malgré eux. La pièce raconte comment, au Moyen Âge, un braconnier et une glaneuse éperdument amoureux refusent de se soumettre aux lois de la communauté. Malgré les mille ans qui les séparent, les amants, sur scène comme dans la réalité, finissent par se confondre. Ils devront affronter tous les périls, traverser les continents et les siècles pour vivre enfin leur passion au grand jour. Tonino Benacquista livre ici un roman d’aventures haletant et drôle qui interroge la manière dont se transmettent les légendes : l’essence même du romanesque.

DERNIERS JOURS : 

Palais de TokyoMichel Houellebecq Rester vivant – Jusqu’au 11 septembre 2016

Jeu de Paume Josef Sudek Le monde à ma fenêtre jusqu’au 25 septembre 2016

Quai Branly – Jacques Chirac ou le dialogue des cultures Quai Branly – jusqu’au 9 octobre

Musée d’Orsay – Charles Gleyre (1806-1874). Le romantique repenti – jusqu’au 11 septembre

Centre Pompidou – Louis Stettner Ici ailleurs  jusqu’au 12 septembre 2016 – Galerie de photographies – Centre Pompidou, Paris – Entrée libre

Maison Victor Hugo Les Hugo, une famille d’artistesjusqu’au 18 septembre


Biennale des Antiquaires 2016- Un luxueux Musée éphémère

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Dès l’entrée, Florence et moi-même, sommes saisies par la scénographie très réussie de Nathalie Crinière qui agence avec clarté et lumière les stands des 125 exposants, au sein du majestueux Grand Palais. La Biennale des Antiquaires, significativement métamorphosée cette année, reste ce rendez vous incontournable de ceux qui aiment l’Art au sens large, le beau, le rare, l’exclusif. Les galeristes, attentifs aux moindres détails, présentent des stands travaillés comme des écrins, pour magnifier les oeuvres.

©Thegazeofaparisienne

©Thegazeofaparisienne

Pour cette 28 ème édition, beaucoup de belles surprises à découvrir, au sein d’une offre qui a pour singularité d’être très éclectique…trop peut-être?  Antiquités, Beaux arts ( part belle faite aux tableaux), mobiliers anciens côtoyant le design du XXème, Joaillerie, Orfèvrerie, livres précieux, Arts Asiatiques, porcelaines,  etc.. les parisiennes éblouies en ont presque perdu la tête!

Florence devant un splendide Nicolas de Staël. ©Thegazeofaparisienne

Florence devant un splendide Nicolas de Staël. ©Thegazeofaparisienne

Par un heureux hasard, nous rencontrons une grande amie, personnalité du monde de l’Art, qui a ce talent incroyable de repérer immédiatement les oeuvres les plus intéressantes hors des grands classiques. Suivez -nous pour découvrir quelques pépites de sa sélection.

Premier arrêt, à la galerie G.Sarti pour admirer un polyptyque de Giovanni del Biondo de 1371. Regardons le de près. Le diable se cachant dans les détails, nous le retrouvons incarné en monstre-chien avalant des enfants, juste à côté de la Vierge (au-dessus du 1er panneau) !! Dans cette même Galerie, attardez vous sur la finesse du petit portrait de Saint Sébastien (1445-50) exécuté par Giovanni Da Modena… une merveille! Nous poursuivons par un remarquable Michel Dorigny vu sur le stand d’Alexis Bordes qui expose pour la  première fois à la Biennale.

Polyptique Giovani del Biondo 1371 Galerie G. Sarti

Polyptique Giovani del Biondo , 1371 – Galerie G. Sarti

Une tendre rencontre avec « le Messager discret » de François Boucher (1768)  nous attend ensuite à la galerie JF Heim -Basel, où l’on peut également « caresser » des yeux les « Deux Chevaux de trait » de Delacroix ,et repartir en regardant la nage captivante des poissons dans « l’Aquarium bleu »de Georges Braque.

François Boucher Le messager discret, 1768 Galerie JF Heim Basel

François Boucher , Le messager discret, 1768
Galerie JF Heim Basel

Braque Aquarium Bleu,1960-62 Galerie JF Heim Basel

Braque, Aquarium Bleu,1960-62, Galerie JF Heim Basel

Beauté des chevaux encore, avec l’ensemble sculpture – tableau de Marini Marino  « L’idéa del cavaliere » (1956) chez Landau. Un peu plus loin, un magnifique mais inquiétant Masson dépeint les prémisses de la guerre avec  » Métamorphoses « (galerie Applicat-Prazan).  Nous rejoignons ensuite la Galerie Diane de Polignac, nouvelle entrante à la Biennale, qui présente, entre autre, deux magnifiques Schneider des années 1950 et 1957.

Schneider Opus 384 , 1950 galerie Diane de Polignac

Schneider-Opus 384 , 1950-galerie Diane de Polignac

Côté mobilier, quel plaisir de déambuler au coeur de magnifiques ensembles de salons XVIII ème sur les stands des galeries Steinitz ou Léage, de deviner ce qui se passe derrière les sublimes panneaux recto-verso de Pierre Dunand  (galerie Marcilhac), de s’asseoir derrière le bureau « Présidence », oeuvre majeure de Jean Prouvé (galerie Laffanour/Downtown paris) ou encore de se cacher derrière le paravant en bois de Charlotte Perriand (Galerie Jacques Lacoste).

Stand Laffanour Galerie Down-Town bureau "Présidence" Jean Prouvé - 1950 ©Thegazeofaparisienne

Stand Laffanour Galerie Down-Town- bureau « Présidence » Jean Prouvé – 1950©Thegazeofaparisienne

Pierre Dunand portes, 1942-48 Galerie Marcihac ©Thegazeofaparisienne

Pierre Dunand – portes, 1942-48, Galerie Marcihac, ©Thegazeofaparisienne

Une surprise, une curiosité ? Nous découvrons cet étonnant et très rare Vase-cage aux 2 oiseaux de 1730 . Ce stand de Röbbig -Munchen est un « must »pour tout amateur d’objets rares en porcelaine, mais il offre en plus au regard de très belles boiseries signées Féau.

Vase-cage à 2 oiseaux Forme: Georges Fritzche le vieux / décors: JG Höroldt 1730 Galerie Röbbig - München

Vase-cage à 2 oiseaux/ Georges Fritzche le vieux et JG Höroldt, 1730 – Galerie Röbbig – München

Du côté des Arts Asiatiques, je suis séduite par les très belles estampes japonaises de la galerie Tankaya –  un ensemble d’oeuvres historiques du célèbre Hokusaï  et celles, un siècle plus tard de Hashiguchi émanant une grande sensualité. Nous trottons, ensuite, jusqu’au stand Mingei pour découvrir l’Art de la vannerie Japonaise de grands maitre comme Maitre Rokansaï. A ne pas manquer non plus, les impressionnantes armures Edo de la galerie Jean-Christophe Charbonnier.

Hokusai Série de cent poèmes Estampes 1836-36 Galerie Tanakaya ©Thegazeofaparisienne

Hokusai- Série de cent poèmes – Estampes, 1836-36- Galerie Tanakaya ©Thegazeofaparisienne

Hashiguchi Femme après le bain, 1920 Galerie Tanakaya ©Thegazeofaparisienne

Hashiguchi- Femme après le bain, 1920 – Galerie Tanakaya ©Thegazeofaparisienne

Mesdames, nous pensons aussi à vos bijoux…certes, l’espace dédié à la joaillerie s’est nettement amoindri, mais rassurez-vous, de très belles pièces y sont exposées! Un spectacle féérique vous attend sur le stand de Cindy Chao « Art Jewel », inphotographiable malheureusement, mais cela vaut le déplacement. Originalité, glamour et luxe sont au rendez vous sur les stands de Grisogono ou de Boghossian et si vous voulez un vrai collier de bal, allez admirer ceux du joaillier Martin du Daffoy.

Création Haute Joaillerie Martin du Daffoy

Création Haute Joaillerie Martin du Daffoy

Contrariant les oiseaux de mauvaises augures, faisant presque oublier les scandales récents de la profession, La Biennale des Antiquaires 2016 captive, séduit, éblouit de toutes ses beautés.

Caroline d’Esneval


Fantin Latour (1936-1904) à fleur de peau.

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"Un atelier aux Batignolles" 1870 Musée d'Orsay

« Un atelier aux Batignolles » 1870
Musée d’Orsay

« Paris c’est l’art libre, on n’y vend rien mais on y a sa libre manifestation et des gens qui cherchent, qui luttent, qui applaudissent » 1862 lettre a Edwards.

J’étais impatiente de découvrir Fantin-Latour au Musee du Luxembourg, où une exposition lui était dédiée. Depuis 1982 au Grand palais aucune rétrospective importante ne lui avait été consacrée.

Série d'Autoportraits

Série d’Autoportraits

J’arrive et je découvre les premières peintures de jeunesse, ses soeurs,  Marie et Nathalie, son livre à la main, une série d’autoportraits découvrent l’ébauche de ce jeune artiste, passionné de son art. Un dessin attire mon regard, il dégage une force étonnante, les traits de son visage, hachés au crayon construisent les contours faisant ressortir les yeux dont on ne peut se détacher.

"Branche de lys" 1877 "Capucines doubles" 1880 Victoria et Albert Museum

« Branche de lys » 1877
« Capucines doubles » 1880
Victoria et Albert Museum

Ce grand romantique qui porte un nom si chevaleresque,  passionné de musique, connu pour ses compositions florales de toute beauté m’intéressait surtout pour ses portraits qu’il nomme à très juste titre « études d’après nature »

La musique , la poésie et la peintures étaient ses muses.

De ses longues heures passées au Louvre, où il copie les grands maîtres , il en fait une activité très lucrative.

Il y retrouvera Berthe Morisot et sa sœur à qui il donnait ses conseils.

"Verlaine et Raimbaud" détail de la peinture "Coin de table"

« Verlaine et Raimbaud » détail de la peinture « Coin de table »

Au Musee d’Orsay, à chaque visite je m’arrête devant ses grandes  peintures « Hommage à Delacroix «  une célébration du romantisme dont le représentant était Delacroix. le peintre tenant sa palette entouré de Manet, Baudelaire, Bracquemond, Cordier , Alphonse Legros, du critique d’art Louis-Edmond Duranty,…des visages qui deviennent proches.

Hommage à Delacroix 1864 Musée d'Orsay

Hommage à Delacroix
1864
Musée d’Orsay

C’est aussi : « Un atelier aux Batignolles » 1870 à Orsay  avec cette fois-ci le jeune Bazille élégant vêtu d’un superbe pantalon à carreaux , Renoir , Monet, Manet et Zola ainsi que  le mécène musicien Edmond Maître et pour terminer le critique d’art Zacharias Astruc qui est assis confortablement et regarde attentivement le peintre travailler .

Et en 1871, c’est le fameux  « Coin de table »  toujours au musée d’Orsay,  pendant littéraire de l’hommage à Delacroix cette fois-ci avec des écrivains , poètes,  journalistes et surtout l’unique représentation connue de Verlaine et Rimbaud ! Cette représentation est contemporaine de l’amitié si orageuse des deux poètes : à quelques pas du Musée du Luxembourg a été créé le poème « Voyelles » de Rimbaud, aujourd’hui en épigraphie sur le mur de l’ancien séminaire de Saint-Suplice, devenu pour le coup le très rimbaldien centre des impôts des Germanopratins !

"La lecture" 1870 Fondation Calouste Gulbenkian

« La lecture » 1870
Fondation Calouste Gulbenkian

Surprenant, l’exposition dévoile le fonds photographique de Fantin-Latour largement inédit. Il s’agit d’un aspect  inattendu du travail d’atelier de l’artiste : les modèles photographiques sont moins onéreux et plus aisés à reproduire ou à dupliquer.

Ce travail sur photographies de nus ou de sujets licencieux provoque chez l’observateur du XXIème siècle une impression de transgression aujourd’hui oublié. Ce sentiment n’est sans doute pas celui de l’artiste dans le clair-obscur de son atelier mais il conduit en revanche à être intrigué par la modernité du travail de l’artiste qui fait appel à la photographie,  medium neuf et révolutionnaire.

"Les deux soeurs" 1859 (détail) Saint Louis, Saint Louis Art Museum.

« Les deux soeurs » 1859 (détail)
Saint Louis, Saint Louis Art Museum.

J’avais envie d’en savoir plus sur sa personnalité et me tournai vers Laure Dalon, commissaire de cette exposition à qui je fis part de mes interrogations.

Qui  était il vraiment ce jeune homme ambitieux et secret que nous apercevons dans cette série d’autoportraits ?

Laure Dalon : C’est un  personnage tiraillé par des idées contradictoires, d’un milieu petit bourgeois, fils de peintre. Il dit qu’il est très bien enfermé dans son atelier et plus à l’aise devant une nature morte qu’à discuter avec n’importe quelle femme ! qu’il rendrait une femme très malheureuse, et en même temps c’est quelqu’un qui tisse des amitiés très fortes avec certains de ses contemporains, notamment avec le peintre américain Whistler, un de ses grands amis. Un tempérament entier , quand il se lie aux gens, c’est un sentiment très fort, et dans sa jeunesse,  il a quelques déceptions, car chacun suit sa voie et pas forcément dans la même direction que lui.

"Autoportrait assis devant son chevalet" Berlin National Galerie

« Autoportrait assis devant son chevalet » Berlin National Galerie

Misanthrope ?

Laure Dalon : Il donne alors cette impression d’être un peu misanthrope, c’est ce que l’on voit à travers les portraits de groupe où il figure sur les premiers portraits,  et ensuite il disparait des compositions. Il se met en retrait et devient finalement plus observateur qu’acteur. Pas sûr de lui, il essuie plusieurs échecs et se remet en question, déçu de la réception de certains de ses tableaux, il construit sa notoriété petit à petit et est rassuré par les réactions des uns et des autres. C’est un homme plutôt replié sur lui, sur son cercle familial dans sa jeunesse,  et plus tard sur son foyer car il finit par se marier en 1876 avec Victoria Dubourg, elle aussi peintre. Il semble profondément indépendant et solitaire.

Serait-il misogyne ?

Laure Dalon : Pour lui les femmes sont liées aux mondanités qu’il déteste. Il avait préparé un tableau pour représenter un choeur de femmes, mais il n’est jamais allé au bout de cette idée, car faire poser des femmes est trop compliqué, cela lui demande des efforts pour être aimable, aussi préfère-t-il peindre des hommes.

"Autoportrait" 1860 Crayon Lille Palais des Beaux Arts

« Autoportrait » 1860
Crayon
Lille Palais des Beaux Arts

Fantin Latour, peintre à part ?

Laure Dalon : Moins connu aujourd’hui, inclassable au delà de ses portraits de groupe, le public connaît moins ses autres tableaux, peut-être les fleurs mais avec une vision légèrement erronée, on minimise la radicalité, la force de ses natures mortes. Pour moi c’est un grand peintre et un peintre charnière de cette époque là, parce que justement il a suivi sa propre voie de manière très originale, tout en soutenant les bons combats car rendre hommage à Delacroix, soutenir Manet, les musiciens Berlioz, Schumann, Wagner, peindre Rimbaud et Verlaine… A chaque fois il choisit des combats justes et d’une certaine manière visionnaire, il ne choisit pas des choses évidentes.

Une certaine rigidité ?

Laure Dalon : Peut-être, une forme de rigidité qui l’aurait empêché d’être dans la démonstration, la mondanité et l’a sûrement desservi pour sa postérité.  C’est aussi le fait d’avoir été un peintre de la fin du XIXe siècle sans avoir été impressionniste, courant que l’on connaît le mieux. Etre en marge de ce courant là l’éclipse un peu.

Période symboliste ?

Laure Dalon : Là encore il est très visionnaire, ce goût pour l’imagination qui rejoint à la toute fin de sa vie le goût de ses contemporains de la toute fin du XIXe siècle. Il est d’une certaine manière précurseur des symbolistes, ce qui est rarement dit. Il ne surfe pas sur la mode, depuis très longtemps il avait envie de faire ces compositions d’imagination, mais n’était pas forcément compris, un peu tôt pour être vraiment regardé, pris avec sérieux et du coup il avait mis ce sujet de côté. Mais pour lui c’est un accomplissement. Il se fait plaisir, il va au bout de sa démarche à lui. Sans être cependant le plus symboliste de tous.

Laura Dalon commissaire d'exposition devant "Coin de table" 1872 Musée d'Orsay ©Thegazeofaparisienne

Laura Dalon commissaire d’exposition devant « Coin de table » 1872
Musée d’Orsay
©Thegazeofaparisienne

Une belle exposition à voir en cette période de rentrée, et je vous laisse ce bonheur de découvrir cet univers si peu conformiste de Fantin Latour .

En quittant ce lieu je ne sais pas si j’ai percé le mystère de Fantin Latour, mais je garde le souvenir de ce raffinement, de cette délicatesse et aussi la virtuosité d’exécution

 

« En dehors de mon art, je ne peux rien faire , rien dire car l’art demande tous les sacrifices, car l’art est en dehors de la vie… » 1861

Florence Briat Soulie

Série de compositions florales.

Série de compositions florales.

Commissariat : Laure Dalon, Xavier Rey et Guy Tosatto

Musée du Luxembourg 

19 rue de Vaugirard – 75006 Paris

Fantin Latour à Fleur de peau

Du 14 septembre 2016 au 12 février 2017. 

"Portrait de Louise Riesener" 1880 Grenoble Son mari était le petit fils du célèbre ébéniste.

« Portrait de Louise Riesener » 1880
Grenoble
Son mari était le petit fils du célèbre ébéniste.

 


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