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Channel: THE GAZE OF A PARISIENNE
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Nathalie Rodach, Réfléchissements

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Une exposition de Nathalie Rodach est toujours un voyage inspirant au coeur de l’humain et de son destin. Elle questionne si bien les choses de la vie pour en puiser le sens. Ses oeuvres nous parlent de mémoire, de spiritualité, d’énergie, du corps et du sang qui le rend vivant, de nos fragilités et de notre force essentielle. Rencontrer ces enjeux universels, c’est comme se plonger dans le livre de nos vies. Avec son exposition Réfléchissements, Nathalie Rodach nous invite à chercher à l’intérieur de nous-même notre vérité et notre chemin. À travers sept oeuvres aussi profondes que belles, elle a crée un parcours où le spectateur fait des va-et-vient entre ses « mondes intérieurs » et ses interactions avec l’extérieur. Comme cadre, elle a choisi un espace en deux parties : un grand plateau, blanc et métallique au rez-de-chaussée pour représenter ce qui nous entoure, et deux pièces intimistes comme un cocon (notre intérieur) à l’étage du dessous, auquel on accède par une porte dérobée. La présentation s’ouvre sur des monolithes / tombeaux en métal chromé, où sont gravées en épitaphe les phrases du poème L’homme est une chapelle, composé par l’artiste. Lorsque l’on s’approche des parois en miroir, c’est pourtant notre reflet que l’on voit et non celui du défunt. Nathalie Rodach nous offre une illustration littérale très visuelle du fait que c’est par le prisme de nos mondes intérieurs que l’on perçoit ce qui nous entoure. Faisant face, l’installation foules réunit des personnages nombreux dont les têtes sculptées sont accrochées à des bâtons. J’adore ces foules aux visages très expressifs, qui apparaissent régulièrement dans le travail de la plasticienne. Ce sont, en général, des âmes du passé qui s’invitent instinctivement sous ses doigts. Mais dans cette exposition, celles qu’elle nous propose sont un peu différentes. Au lieu d’être en bronze, elles sont en verre dépoli et elles viennent du futur pour nous aider à nous préparer au monde de demain. Elles pourraient aussi être l’intuition qui guide notre chemin ou encore toutes ces voix intérieures que nous entendons dans nos têtes.. à chacun son ressenti. En tout cas, elles sont magnifiques! Comme une valse à trois temps, apparaissent les Sapiences, trois sculptures gracieuses d’arbres en bronze, montées sur des culbutos. Ces arbres ce sont nous, vacillants dans notre vie au grès des éléments extérieurs, et ne trouvant notre équilibre qu’en nous recentrant sur nous-mêmes. J’y vois aussi la trilogie du cycle éternel de la vie: l’enfant fragile, l’adulte plus stable et assuré, puis le vieil homme couché au sol. Il sonne le glas de la fin, mais la fin est heureuse, elle porte le terreau d’un cycle nouveau. Un petit escalier me mène dans une immersion intime, mystérieuse. Je découvre une vidéo totalement immersive projetée sur le sol de la petite pièce. La qualité de l’image m’impressionne, malgré la surface plane, elle parait en relief et d’un réalisme inouï. Nous sommes ce rocher, tourmenté par les vagues qui laissent la trace de leur sel en certains endroits. Parfois, j’ai l’impression que la pierre bouge, mais ce n’est qu’un effet d’optique. C’est le ressac de l’océan, buttant sur l’obstacle, qui s’emballe, alors que la rocher profondément ancré reste solide et fort. Une oeuvre muséale qui m’a happée et que j’ai quittée à regret. Dans la pièce attenante, des panneaux entièrement dorés et traversés de veines rouges sont accrochés au mur. Pour Nathalie Rodach, « c’est la couleur de notre peau vue de dedans. En plongeant à l’intérieur de soi, on accède à notre magie intime, au sacré ». Ils sont six panneaux, référence directe aux six premiers jours de la création du monde. Ils seront suivi du 7e jour, celui où Dieu se retire laissant aux hommes le soin de chercher leur propre chemin, d’affronter cet univers immense et inquiétant et de trouver en eux le moyen de leur salut. Au milieu, comme un linceul, une gaze médicinale brodée d’or trône sur une estrade à la manière d’un trésor. Est-ce ce qui reste de nous après notre mort, et qui garde la mémoire de nos corps? Ou bien les peaux résiduelles de nos mues successives qui nous font avancer, transformant la chenille en chrysalide puis en magnifique papillon? L’exposition s’achève avec cette oeuvre pleine d’espoir. Tout comme le chant de guérison de la chamane Cécile Léonor Bahia qui nous attend à l’étage au-dessus. Réfléchissements, est une immersion dans l’univers spirituel de cette émouvante artiste, dont le travail subtil et sensible illustre les thèmes universels de l’Homme. Avec son optimisme humaniste, elle nous fait entrevoir la possibilité d’une renaissance après le chaos, l’évolution des hommes vers le meilleur et la force de l’espoir chevillé au corps qui nous maintient vivants. Commissariat : Barbara Polla et Jean-François Aimé Caroline d’Esneval À voir absolument Réfléchissements, jusqu’au 26 Octobre 2024, 7 rue Pleyel, Paris 12e. En présence de Nathalie Rodach : Jeudi 24/10 de 13h à 18h, Vendredi 25/10 de 13h à18h, samedi 26/10 apéritif de finissage de 13h à 21h.

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